France : Condamnations pour 3 manifestants des manifestations ’Rémi Fraisse’

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Trois manifestants ont été jugés à Paris suite à la manifestation du 29 octobre dernier en hommage à Rémi Fraisse, assassiné par la police. L’ambiance était tendue au tribunal : la plupart des soutiens ont été interdits d’entrée, une personne a été évacuée, les policiers ont menacé les manifestants rassemblés, etc…

Le sujet de Rémi Fraisse et des violences policières a été systématiquement évité et refusé par le juge. Les trois personnes ont été condamnées à : 4 mois avec sursis et 200€ d’amende ferme pour le premier (pour peinture sur le sol, utilisation d’un haut-parleur et refus de signalétique), 1000€ d’amende avec sursis pour le second (jet de canette et crachat), et 700€ d’amende avec sursis pour le troisième (jet de canettes).

D’autres procès se tiendront dans les prochaines semaines suites aux manifestations parisiennes.

 

France : De nouveaux incidents à Toulouse et à Nantes

Plus d’un millier de personnes ont manifesté samedi à Nantes contre les violences policières et judiciaires lors d’un défilé non autorisé, marqué par quelques incidents et 14 interpellations. La manifestation a pris fin aux environs de 19 heures quand les derniers contestataires ont levé un sit-in organisé devant préfecture de Loire-Atlantique, défendue par de très nombreuses forces de l’ordre. Quatorze personnes ont été interpellées. En milieu d’après-midi, les quelque 1.200 manifestants ont été immobilisés devant la préfecture par les forces de l’ordre. Visées par des projectiles, les forces de l’ordre ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Le face-à-face tendu a duré environ 45 minutes. Peu après 17H00, des groupes ont causé quelques dégâts dans les rues avoisinantes : des poubelles brûlées, une vitrine d’agence bancaire brisée.

A Toulouse deux manifestations ont eu lieu. L’une, a débuté à 11 heures. Intitulée “Non au barrage de Sivens non aux violences policières”, autorisée et particulièrement tranquille, elle a rassemblé 300 personnes à l’appel des partis réformistes (EELV, PCF, PG, NP A). La deuxième manifestation toulousaine – non autorisée – a réuni plus de 400 personnes très encadrées par la police. Les manifestants se sont d’abord rassemblés sur une artère commerçante du centre-ville, près d’un mois après la mort de Rémi Fraisse. “Un meurtre n’est pas une bavure, Rémi Fraisse n’est pas un cas isolé, fin au permis de tuer”, clamait une banderole.Une partie du cortège a traversé la Garonne et gagné le quartier Saint-Cyprien où le face-à-face s’est tendu. Les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes quand certains manifestants tentaient de déborder le dispositif destiné à les contenir. En retrait, un manifestant a frappé à coups de masse la vitre protégée d’une agence bancaire. Un abribus a aussi été endommagé. Il y a eu au moins 12 interpellations.