On pourrait métaphoriquement imaginer la Justice comme une toile d’araignée qui aurait en son centre la taule. Les fils les plus épais et les plus près du centre sont les plus visibles et connus : juges, flics, matons. Ceux plus périphériques sont eux aussi facilement perceptibles si on s’y met un peu : vigiles, psys, assistants sociaux, médiateurs en tous genres, etc. Mais l’œuvre de toutes ces personnes ne saurait suffire à elle seule pour atteindre le but de la Justice, c’est-à-dire défendre le Pouvoir (politique, économique, moral, etc.) et mettre à la tâche en bon ordre la populace de travailleurs/consommateurs.
Sortons de la métaphore : la collaboration des « gens » est indispensable au bon fonctionnement de la machine policière et judiciaire.
Beaucoup de procès ne pourraient avoir lieu sans témoins. Récemment, le gouvernement a même formalisé la figure du « collaborateur de justice », ou repenti. Il s’agit de quelqu’un qui balance les autres pour manger moins (ou pas du tout) de taule et recevoir de surcroît la protection et l’argent de l’État. Plus généralement, la police recourt systématiquement à des informations recueillies parmi les « citoyens » pour prévenir les délits ou en trouver les auteurs. Un bon exemple de cette deuxième démarche sont les « enquêtes de voisinage » : les chtars se pointent chez toi et te demandent de baver sur ton voisin ou sur quelque chose qui s’est passé.
Il y a des moments magiques pendant lesquels la normalité se fissure et on entrevoit la possibilité d’une vie différente. C’était le cas des émeutes de Londres en août 2011, quand des quartiers entiers ont été renversés de fond en comble et bien des structures qui nous pourrissent la vie se sont fait attaquer. Quand l’État a voulu se venger, après coup, les flics avaient des milliers d’images des pillages (caméras de surveillance publiques ou privées, vidéos et photos prises par des « bons citoyens », etc.). Il était pourtant impossible pour eux de retrouver les émeutiers uniquement grâce à leurs visages. Les schmits ont donc fait largement appel à la délation, avec des photos en grand format exposées dans les rues, publiées dans des journaux et sur des sites internet (cela à côté de méthodes plus « musclées », comme des descentes massives et perquisitions dans des cités).
Pour ce qui est de la « prévention », chacun en connaît aussi des masses d’exemples. Les flics et leurs imitations (vigiles, GPIS, correspondants de nuit, contrôleurs…) se baladent partout, posent des questions, fouinent, nous contrôlent et éventuellement nous embarquent. Mais la chose la plus grave est bien que parmi les « gens » il y a souvent une propension à la collaboration active avec les flics. Ça va du « bon citoyen » qui t’engueule si tu jettes un mouchoir sur le trottoir au type qui bave au vigile du supermarché s’il te voit chourer, du voisin qui appelle les flics quand il y a du bruit, à la balance tout court… Depuis le commerçant (légal ou « illégal », peu importe) qui est un peu trop aimable avec les flics parce qu’il a sa sale affaire à défendre, on va jusqu’aux associations de balances volontaires, telles que les « voisins vigilants ». Il s’agit bel et bien d’une forme de contrôle social informel, une solide béquille indispensable au contrôle institutionnalisé de la police et des organes juridiques. Pourtant, parfois il suffirait simplement de se taire ou de dire : « Je ne sais rien, je n’ai rien vu ». Il suffirait de savoir clairement identifier ses véritables ennemis : non pas les autres pauvres, mais ceux qui créent et gèrent la pauvreté, qui ont un pouvoir sur nos vies.
Que des riches (ou ceux qui se croient comme tels, pour se différencier de la misère généralisée) se placent du côté des keufs, rien de bizarre. D’ailleurs les chtars sont là justement pour garder les pauvres à leur place et leur rappeler le respect de l’autorité et de la propriété, au cas où ils ne l’auraient pas bien appris à l’école, en famille, au taf, etc. Mais pourquoi la femme de ménage s’identifierait-t-elle avec son riche employeur jusqu’à pointer du doigt celui qui vole dans le magasin ? Il faudrait questionner pourquoi certaines valeurs (et comportements) des exploiteurs sont devenus également ceux des exploités. En effet, cette servitude volontaire qui n’est pas perçue comme servitude, mais comme « apporter sa pierre au bien commun » ou plus banalement comme « on est tous dans le même bateau » est un des fondements les plus formidables de l’autorité.
Il y a des flics partout, parfois même dans nos têtes (on est tous plus ou moins les enfants de cette société) et on nous demande encore de devenir les balances de quelqu’un d’autre ? C’est assez ! Un changement radical des rapports interindividuels, la liberté, ne pourra se produire que par un bouleversement complet de ce monde : la révolution. Mais pourquoi ne pas essayer de régler entre nous nos conflits déjà maintenant, sans avoir recours à la machine de la Justice et sans forcément se bouffer les uns les autres ? Il s’agirait de gérer les différends de la façon la plus horizontale et directe possible, entre les intéressés. Le Pouvoir cherche à nous infantiliser (les enfants sont supposés ne pas raisonner, mais est-ce vrai ?), on nous fait croire que nous ne sommes pas capables de régler nos problèmes de manière autonome. Pour essayer de nous libérer du contrôle de l’État et de la société, d’avoir nous-mêmes une prise sur nos vies, il est indispensable de garder la Justice (étatique, communautaire, morale) hors de nos rapports. Qu’ils soient des rapports directs, sans un pouvoir tiers et sans autorité entre les individus. Encore, refuser flics ou juges ne signifie pas forcément avoir recours à d’autres formes d’autorité, plus ou moins institutionnalisées, telles des formes communautaires ou mafieuses. Un juge est un juge, qu’il soit en toge ou en soutane. Et tous les sbires ne sont pas au service de l’État.
Le contrôle et la répression étatiques (juges, flics, médiateurs…) ou sociaux et communautaires (grands frères, leaders religieux, patrons, maîtres à penser…) sont des moyens de gérer les conflits qui surgissent entre individus ou groupes, conflits qui parcourent la société et peuvent avoir des effets terribles pour les intéressés. La violence « aveugle » et la plupart des conflits ne sont pas seulement produits par la société actuelle, mais il sont nécessaires à l’existence de l’État. Un État qui impose une situation d’exploitation et de misère (économique, intellectuelle, affective… de manière plus générale une misère existentielle). Cette situation est à la base de la plupart des conflits que l’État lui-même, après coup, prétend gérer. Avec la disparition de l’autorité et de l’exploitation, une large majorité des conflits disparaîtrait elle aussi. Pensons à tous les conflits liés, directement ou indirectement, à la propriété et à son manque, à la violence interne à la famille (violence de genre et sur les enfants) et plus généralement à toute la violence que ce monde nous fait avaler chaque jour, jusqu’à ce que ça déborde, souvent de manière casuelle, ne s’en prenant pas aux véritables responsables (comme devrait le faire une violence libératrice).
On n’est pas cons et on ne se cache pas derrière un doigt. Il y aura peut-être toujours de la violence, des conflits entre les personnes, même une fois abolies l’exploitation et l’autorité. Et dans ce monde-ci il n’est pas facile de résoudre certains problèmes sans avoir recours, par exemple, aux flics. L’exemple que chacun sort est celui de la victime ou du spectateur d’une agression. Quelques suggestions pourraient être d’éviter de reproduire des comportements autoritaires, les condamner et intervenir directement quand quelqu’un est en difficulté, pour l’aider à se défendre ou éventuellement se venger (mais pas question de se substituer aux intéressés pour « faire justice » à leur place). Il faudrait aussi abandonner les catégories de « criminel » et de « victime », tout en sachant qu’il n’y a que des individus tous différents et uniques et leurs rapports réciproques. On n’a bien sûr pas de solutions miraculeuses. Mais que ce soit clair que ce monde, avec son exploitation, sa misère, ses flics, n’est pas la solution à nos problèmes, il en est bien la cause.
Enfin, est-ce que nous, hommes et femmes de ce monde, pourrions vivre dans un monde libre sans nous bouffer les uns les autres ? La société qui nous entoure nous administre continuellement des « valeurs » telles que l’obéissance à l’autorité, le respect de la propriété, etc. Je pense qu’on peut devenir capables de vivre en individus libres et autonomes face à l’autorité, tout en luttant contre celle-ci. Lutter pour sa propre liberté individuelle, qui ne peut se passer de la liberté des autres, est la seule méthode pour l’arracher. Personne ne nous la donnera, surtout pas ceux qui détiennent le pouvoir, même si on les couvre de pétitions et de bulletins de vote. Et la violence, si elle vise les causes de la soumission, peut bien être libératrice : on n’aura pas la liberté sans elle. En même temps, et indissociablement, lutter pour être libres est le meilleur moyen pour apprendre à l’être déjà, au moins un peu, ici et maintenant. Ça ne va pas de soi et ce combat est fait aussi d’une remise en question de soi-même, d’allers-retours continus dans lesquels rien n’est jamais acquis une fois pour toutes. Ça demande de la détermination et en face on trouvera la répression, plus ou moins directe, de la société et de l’État. Mais, même dans le pire des cas, on aura gagné en dignité. Et dans le meilleur… Le jeu en vaut bien la chandelle !
[Extrait de Lucioles n°12, bulletin anarchiste de Paris et sa région, octobre 2013.]
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Io non chiamo il 113 !
Potremmo metaforicamente immaginare la Giustizia come una tela di ragno che ha al suo centro la prigione. I fili più grossi e più vicini al centro sono quelli più visibili e conosciuti: giudici, sbirri, secondini. Quelli più periferici sono anch’essi facilmente riconoscibili, se si fa un po’ d’attenzione: guardie private, psicologi, assistenti sociali, mediatori di ogni tipo, etc. Ma il lavoro di tutte queste persone non potrebbe bastare da solo a raggiungere il fine della Giustizia, cioè difendere il Potere (politico, economico, morale, etc.) e mettere all’opera in buon ordine la plebaglia di lavoratori/consumatori. Ma abbandoniamo la metafora: la collaborazione della “gente” è indispensabile al buon funzionamento della macchina poliziesca e giudiziaria.
Molti processi non potrebbero essere celebrati senza testimoni. Recentemente, il governo ha anche formalizzato la figura del “collaboratore di giustizia” o pentito [ispirandosi alla normativa italiana in merito, NdT]. Si tratta di qualcuno che infama altri per beccarsi meno (o niente) galera ed in sovrappiù ricevere protezione e denaro dallo Stato. Più in generale, la polizia fa sistematicamente ricorso ad informazioni raccolte fra i “cittadini”, per prevenire delitti o trovarne gli autori. Un buon esempio di questa pratica sono le “inchieste di vicinato”: le guardie vengono a casa tua e ti chiedono d’infamare il tuo vicino o di raccontare qualcosa che è successo.
Ci sono momenti magici in cui la normalità si incrina ed intravediamo la possibilità di una vita diversa. È stato il caso delle sommosse di Londra, nell’agosto 2011, quando interi quartieri sono stati rivoltati da cima a fondo e un bel po’ di strutture che ci rovinano la vita sono state attaccate. Quando lo Stato ha poi voluto vendicarsi, gli sbirri avevano migliaia di immagini dei saccheggi (telecamere di sorveglianza pubbliche o private, video e foto presi da “buoni cittadini”, etc.). Era però impossibile trovare i rivoltosi soltanto grazie alle loro facce. Le divise hanno quindi fatto largo appello alla delazione, con foto in formato gigante esposte nelle strade, pubblicate sui giornali e su siti internet (tutto ciò accanto a metodi più “energici”, come raid massicci e perquisizioni nei quartieri popolari).
Per quanto concerne la “prevenzione”, anche lì ognuno conosce mucchi di esempi. Gli sbirri e le loro imitazioni (guardie private, vigilantes delle case popolari, mediatori comunali, controllori…) passeggiano un po’ dovunque, ficcano il naso, ci controllano e se è il caso ci portano via. Ma la cosa più grave è che fra la “gente” vi è spesso una propensione a collaborare attivamente con gli sbirri. Si va dal “buon cittadino” che ti sgrida se butti un fazzoletto sul marciapiede, al tipo che va a infamarti dal guardione del supermercato quando ti vede rubare; dal vicino che chiama gli sbirri se c’è troppo rumore, all’infame tout court. Dal commerciante (legale o “illegale”, poco importa) che è un po’ troppo amichevole con gli sbirri perché ha i suoi sporchi affari da difendere, si va fino ad associazioni di infami volontari, quali i “vicini vigilanti” [1] . Si tratta puramente e semplicemente di una forma di controllo sociale informale, una solida stampella indispensabile al controllo istituzionale della polizia e degli organi giudiziari. Eppure, a volte basterebbe semplicemente tacere o dire: “Non so niente, non ho visto niente”. Basterebbe saper identificare chiaramente i propri veri nemici: non gli altri poveri, ma quelli che creano e gestiscono la povertà, che hanno un potere sulle nostre vite.
Che dei ricchi (o quelli che si credono tali, per differenziarsi dalla miseria generalizzata) si mettano dalla parte degli sbirri, non è strano. D’altra parte le guardie esistono proprio per mantenere i poveri al loro posto e ricordare loro il rispetto dell’autorità e della proprietà, nel caso in cui non l’avessero bene imparate a scuola, in famiglia, al lavoro, etc. Ma perché la donna delle pulizie si identifica con il suo ricco datore di lavoro fino a condannare chi ruba nel negozio? Bisognerebbe chiedersi perché certi valori (e comportamenti) degli sfruttatori sono diventati anche quelli degli sfruttati. In effetti, questa servitù volontaria che non viene percepita come servitù, ma come “portare il proprio contributo al bene comune” o più banalmente come “siamo tutti nella stessa barca” è una dei sostegni più formidabili dell’autorità.
Ci sono sbirri dappertutto, a volte anche nelle nostre teste (siamo tutti più o meno figli di questa società) e ci chiedono ancora di infamare qualcun altro? Basta! Un cambiamento radicale dei rapporti interindividuali, la libertà, si produrrà soltanto con un sovvertimento completo di questo mondo: la rivoluzione. Ma perché non cercare di risolvere già da ora i nostri confitti da soli, senza far ricorso alla macchina della Giustizia e senza per forza sbranarci gli uni gli altri? Si tratterebbe di gestire le controversie nella maniera più orizzontale e diretta possibile, fra gli interessati. Il Potere cerca di infantilizzarci (i bambini sono considerati come incapaci di ragionare, ma è poi vero?), ci fanno credere che non siamo capaci di regolare i nostri problemi autonomamente. Per cercare di liberarci del controllo dello Stato e della società, di avere noi, in prima persona, il controllo delle nostre vite, è indispensabile mantenere la Giustizia (statale, comunitaria, morale) fuori dai nostri rapporti. Che siano rapporti diretti, senza un potere terzo e senza autorità fra gli individui. Rifiutare sbirri e giudici non significa, poi, fare per forza ricorso ad altre forme di autorità, più o meno istituzionalizzate, come forme comunitarie o mafiose. Un giudice resta un giudice, che sia in toga o in sottana. E non tutti gli sbirri sono al servizio dello Stato.
Il controllo e la repressione statale (giudici, sbirri, mediatori…) o sociale e comunitaria (personalità autorevoli, leader religiosi, padroni, maîtres à penser…) sono mezzi per gestire i conflitti che sorgono fra individui o gruppi, conflitti che percorrono la società e possono avere effetti terribili per le persone coinvolte. La violenza “cieca” e la maggior parte dei conflitti non sono solo prodotti dalla società attuale, ma sono necessari all’esistenza dello Stato. Uno Stato che impone una situazione di sfruttamento e di miseria (economica, intellettuale, affettiva… più in generale una miseria esistenziale). Questa situazione è all’origine della maggior parte dei conflitti che poi lo Stato stesso pretende di gestire. Con la scomparsa dell’autorità e dello sfruttamento, anche una grande maggioranza dei conflitti scomparirà. Pensiamo a tutti i conflitti legati, direttamente o indirettamente, alla proprietà ed alla sua mancanza, alla violenza interna alla famiglia (violenza di genere e contro i bambini) e più in generale a tutta la violenza che questo mondo ci fa mandare giù ogni giorno, fino a quando straripa, spesso in modo casuale, senza cioè prendersela con i veri responsabili (come dovrebbe fare una violenza liberatrice).
Non siamo stupidi e non ci nascondiamo dietro un dito. Forse ci saranno sempre violenza e conflitti fra le persone, anche una volta aboliti lo sfruttamento e l’autorità. Ed in questo mondo non è facile risolvere alcuni problemi senza fare ricorso, per esempio, agli sbirri. L’esempio che tutti tirano fuori è quello della vittima o dello spettatore di un’aggressione. Qualche suggerimento potrebbe essere l’evitare di riprodurre comportamenti autoritari, condannarli ed intervenire direttamente quando qualcuno è in difficoltà, per aiutarlo a difendersi o eventualmente a vendicarsi (senza in un alcun caso sostituirsi agli interessati per “fare giustizia” al posto loro). Bisognerebbe anche abbandonare le categorie di “criminale” e “vittima”, sapendo che ci sono solo individui tutti diversi ed unici, con i loro rapporti reciproci. Non abbiamo, chiaramente, soluzioni miracolose. Ma che sia chiaro che questo mondo, con il suo sfruttamento, la sua miseria, i suoi sbirri, non è la soluzione ai nostri problemi, al contrario esso ne è la causa.
Per finire, potremmo noi, uomini e donne di questo mondo, vivere in un mondo libero senza divorarci gli uni gli altri? La società che ci circonda ci somministra continuamente “valori” come l’obbedienza all’autorità, il rispetto della proprietà, etc. Io penso che lottando contro l’autorità possiamo diventare capaci di vivere come individui liberi ed autonomi di fronte ad essa. Lottare per la propria libertà individuale, che non può fare a meno della libertà degli altri, è il solo modo per prendersela. Nessuno ce la darà, soprattutto non coloro i quali detengono il potere, anche se li copriamo di petizioni e di schede elettorali. E la violenza, se prende di mira le cause della sottomissione, può ben essere liberatrice: non raggiungeremo la libertà senza di essa. Allo stesso tempo, inscindibilmente, lottare per essere liberi è il modo migliore per imparare ad esserlo già, almeno un po’, qui ed ora. Non è facile e questa lotta è fatta anche di una rimessa in questione sé stessi, di continui tentativi nei quali nulla è garantito una volta per tutte. Ciò richiede determinazione e di fronte troveremo la repressione, più o meno diretta, della società e dello Stato. Ma, anche nel peggiore dei casi, ci avremo guadagnato in dignità. E nel migliore… Il gioco vale la candela!
[da Lucioles, bulletin anarchiste de Paris et sa région, n. 12, ottobre 2013]
Note
[1] Rete di associazioni di cittadini che tengono sottocchio il loro quartiere o paesello e chiamano la polizia quando vedono qualcosa di “strano”. In pratica sono l’istituzionalizzazione del vecchio controllo sociale delle comunità di villaggio; si tratta di una pratica originaria dei paesi anglosassoni che sta velocemente prendendo piede in Francia, NdT
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