Diffondiamo il comunicato che, dal carcere di Ferrara, ci è giunto oggi in vista dell’udienza del prossimo lunedì per il processo che vede imputat Adriano e Gianluca
per una serie di attacchi contro responsabili delle nocività.
Dentro come fuori le galere, contrastiamo la videoconferenza!
Un abbraccio solidale ai compagni sotto processo.
L’applicazione di tale dispositivo rientra, per ora, nell’infame logica della differenziazione dei circuiti detentivi, dove l’individuo recluso e imputato viene demonizzato e disumanizzato data la notevole “pericolosità sociale”.
Sperimentato nel 41 bis vuole ora estendersi ai prigionieri classificati A.S. e in ogni processo dove la solidarietà e conflittualità sono o potrebbero essere caratterizzanti e quindi elementi di disturbo e opposizione per chi, applicando codici in vestaglia e bavaglino, svolge il proprio lavoro, decidendo sulla libertà fisica altrui. Non possedendo peraltro alcuna virtù, ma avendone facoltà. Dato il diritto. Data la legge.
La videoconferenza pone limiti ben precisi a discapito di chi è sotto processo, favorendo da ogni punto di vista accusatori e giudicanti.
Ragionando poi ad ampio raggio, le limitazioni potrebbero non riguardare solo l’ambito processuale…
Considerate le magnifiche sorti del progresso, tale strumento di contenzione, anche per ragioni economiche, vorrà un domani estendersi ulteriormente e dilagare in molti se non in tutti i processi. Non ci vuole poi molto ad allestire stanzette con schermi, microfoni e telefoni. Lor signori sempre troveranno una “valida” motivazione per giustificarne l’impiego. Come ovvio che sia, la non neutralità dell’avanzata tecnologica si mostra in ogni ambito e sempre rivela l’essere asservita al Potere.
La virtualizzazione di un processo, per quanto significativa, è in fondo poca cosa comparata alle nefandezze dell’autorità (in questo caso giudiziaria) ma è comunque indicativa in relazione a quella che è la virtualizzazione della vita, volta a controllare e annichilire, dove vengono meno emozioni, espressività e sensorialità… dove viene meno la bellezza stessa della vita e la libertà di viverla realmente.
Mi risparmierò quindi di sentirmi uno scemo, ritrovandomi seduto davanti a uno schermo per assistere inerme al teatrino che vedrà come coprotagonisti assenti me e mio fratello Gianluca.
Sarà quindi un giorno di galera come un altro, dove la rabbia è una costante, ma si cerca, per quanto possibile, stabilità e un po’ di serenità. Non nascondo la tristezza di non potere rivedere e magari riuscire ad abbracciare le persone a cui tengo e sentire il calore di compagnx solidali.Solo nella lotta la liberazione! Sol nell’anarchia la libertà!Adriano
17-05-2014
Per scrivergli:
Adriano Antonacci
CC di Ferrara
Via Arginone 327
44122
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Italie : Comuniqué d’Adriano Antonacci à propos du refus du procès en vidéoconférence
Je dirai seulement quelques mots pour appuyer mon choix de ne pas être présent à l’audience du 26 mai, et éventuellement aux prochaines, étant donné l’utilisation de la vidéoconférence.
L’application d’un tel dispositif rentre désormais dans l’infâme logique de la différenciation des parcours de détention, où l’individu enfermé et accusé est diabolisé et déshumanisé à cause d’une remarquable « dangerosité sociale ».
Expérimenté avec le 41bis [un régime spécial de détention ultra-sécurisé, NdT], on veut maintenant l’étendre aux prisonniers classés AS [haute sécurité] et à tous les procès où la solidarité et la conflictualité sont ou pourraient être particulières et donc des éléments de trouble et d’opposition pour ceux qui, en appliquant les codes en toge et épitoge, font leur travail et décident de la liberté physique des autres. En ne possédant par ailleurs aucune vertu, mais en en ayant les facultés. Puisqu’il y a le droit et la loi.
La vidéoconférence pose des limites bien précises au détriment de ceux qui sont inculpés, en favorisant à tout point de vue ceux qui accusent et ceux qui jugent.
Et puis en raisonnant à une échelle plus vaste, ces limitations pourraient ne pas concerner seulement le domaine des procès…
En considérant le magnifique destin du progrès, un tel instrument de restriction, même pour des raisons économiques, voudra demain se répandre encore plus et s’étendre pour beaucoup si ce n’est pour tous les procès. Après tout il ne faut pas grand chose pour installer des petites pièces avec des écrans, des micros et des téléphones. Ces messieurs trouveront toujours une raison « valable » pour justifier leur usage. Aussi évidente soit elle, la non-neutralité de l’avancée technologique apparait dans tous les domaines et révèle sans cesse l’être asservi au Pouvoir.
Au fond, la virtualisation d’un procès, bien que significative, est peu de chose comparée aux infamies de l’autorité (judiciaire dans ce cas) mais elle est tout de même significative en relation avec la virtualisation de la vie vouée à contrôler et à anéantir, en diminuant les émotions, l’expressivité et la sensorialité… en diminuant la beauté même de la vie et de la liberté de la vivre réellement.
J’éviterai donc de me sentir comme un idiot assis devant un écran pour assister impuissant au petit théâtre où mon frère Gianluca et moi seront des protagonistes absents.
Ce sera donc un jour de prison comme un autre, où la rage est une constante, mais où l’on cherche autant que possible de la stabilité et un peu de sérénité. Je ne cache pas ma tristesse de ne pas pouvoir revoir et peut-être réussir à embrasser les personnes auxquelles je tiens et sentir la chaleur des compagnon-ne-s solidaires.
La libération seulement par la lutte ! La liberté seulement dans l’anarchie !
Adriano
17-05-2014
Pour lui écrire :
Adriano Antonacci
CC di Ferrara
Via Arginone 327
44122
Italie
[Traduit de l’italien par nos soins de Informa-azione.]
P.-S.
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