Trouvaille exceptionnelle face à l’Asilo Occupato, situé au numéro 12 de la rue Alessandria, à Turin. Camouflée dans un faux boîtier de l’Enel [EDF italienne, NdT] accroché au premier étage d’un immeuble au croisement avec la rue Parma, depuis quelques jours étaient cachées deux caméras de Télé Padalino [nom du procureur de Turin], l’émetteur du parquet de Turin. Elles pointaient sur l’entrée de la maison occupée et sur sa cour, et une antenne sans fil retransmettait le signal à une distance maximale d’environ 300 mètres, en direction de corso Brescia.
Les transmissions ont été interrompues busquement ce matin, lorsque l’instrument sophistiqué, définitivement défoncé, a été restitué à ses propriétaires légitimes, les agents de la Digos [équivalent de la DGSI], pendant qu’ils surveillaient le départ de la manifestation en solidarité avec les No-Tav accusés de terrorisme. A sa place, désormais, pend un boîtier tout aussi faux, avec un Pinocchio assis dessus !

Voir ci-contre quelques photos de tout le dispositif.

Tout le matériel de Télé Padalino a été offert par l’entreprise Gruppo TRS, qui se trouve à Turin 42 rue Da Verrazzano.

[Traduit de l’italien de macerie @ Febbraio 22, 2014]

Ouverture du bal

22 mai, jour de l’ouverture du procès contre les compagnons Claudio, Niccolò, Chiara et Mattia [accusés de l’attaque du chantier du TGV en Val Susa], dans la salle bunker de la prison des Valette. Un rassemblement se déroule dehors, et 250 personnes entrent à tour de rôle (par groupes de trente) dans la salle du tribunal délocalisé. Cette première audience est consacrée aux constitutions de partie civile et autres considérations techniques.

“La seule surprise vient en fin d’audience, lorsque quelques compagnons du public restituent aux procureurs anti-terroristes Rinaudo et Padalino, par un beau lancer parabolique, les résidus de micros retrouvés récemment et mal cachés dans l’Asilo Occupato de la rue Alessandria. Exactement comme il y a quelques mois avec l’affaire des caméras de surveillance, le travail des agents spéciaux en place au Parquet a été effectué de manière sommaire, et le dispositif d’espionnage a été allègrement détruit : après Télé Padalino, c’est donc à présent Radio Rinaudo qui ferme !”

[Traduit de l’italien de macerie @ Maggio 22, 2014]

“Pour les amoureux des détails techniques : l’appareillage était constitué de deux micros reliés à l’installation électrique, en communication radio avec deux scanners portables cachés dans une cabine de dérivation des Telecom [les téléphones italiens], située à deux pas de la maison occupée”
(extrait du tract Radio Rinaudo, reproduit ci-contre)

[Repris de Brèves du désordre.]