Tract diffusé par un groupe inconnu à Paris lors de la grève des éboueurs d’avril 1970
L’argent n’a peut-être pas d’odeur, mais le système capitaliste est en train d’en trouver une, celle qu’il mérite, celle de sa merde ! La ville commence a s’emplir de poubelles, résidus d’une société qui consomme autant qu’elle jette, société marchande contemplant aujourd’hui le spectacle de ses emballages encore à demi pleins, société pauvre qui crache des résidus de luxe pour conserver ses faibles forces productives.
Aujourd’hui les éboueurs (90 % de travailleurs immigrés) refusent d’être confondus à la merde qu’ils transportent.
La bourgeoisie n’aimant pas avoir sa barboteuse urbaine pleine de caca, fait appel à son armée briseuse de grèves pour casser les reins du mouvement ouvrier.
Si aujourd’hui le système capitaliste marchand progresse avec l’histoire de ses poubelles, il ne faut pas oublier ces autres poubelles de l’histoire qui sentent elles aussi le cadavre formolé (Lénine aurait 100 ans !) – cadavre dont les adeptes cherchent encore à mystifier et à détourner la juste lutte des travailleurs immigrés.
Renversons les poubelles :
dans les entrées des immeubles “chics” et des hôtels particuliers.
dans le hall des hôtels luxueux, les bordel pour politicards et les boites de nuit.
dans les magasins : bijoutiers, orfèvres, mode et drugstores.
dans les galeries de peinture et les sites d’art iniques : musées, grands spectacles.
dans les voitures officielles : C.M., C.M.P. , C.P.
À BAS LES NÉGRIERS DU CAPITAL – RENVERSONS LES POUBELLES
[Tract diffusé par un groupe inconnu à Paris lors de la grève des éboueurs d’avril 1970. Extrait de Archinoir n°3.]
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