Contre l’État, mais pour les « libérations nationales » ?

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Peut-on être contre tout État et défendre des entités en lutte pour la création d’un nouvel État ? C’est la question que l’on peut se poser lorsque l’on parcourt ce n° 243 de Courant alternatif dans lequel on trouve côte à côte une défense des Palestiniens luttant pour la formation d’un État, un article pour l’indépendance des pays catalans, l’affirmation que pour la Libye « la fin de la dictature offrait la possibilité de construire une société libre et égalitaire (un nouvel État ?) » et un dernier sur le « soutien au peuple kurde » dont la lutte s’inscrit dans la constitution d’un État kurde.

 

- Dans une déclaration : le groupe Alternative libertaire soutient, à travers les Kurdes luttant à Kobané, « un modèle politique et social : celui du confé­dé­ralisme démocratique et de l’auto­nomie démo­cratique, édi­fié depuis le 19 juillet 2012. » Celui-ci serait défendu, « sous le drapeau des Unités de protection populaire (YPG) », par « des miliciens kurdes, arabes, turcs, qu’ils soient musulmans, yézidis, chrétiens ou athées [qui] se battent côte à côte contre les fa­natiques. »

« C’est pourquoi, poursuit AL, la défense de la Rojava syrienne intéresse tous les partisans de l’éman­cipa­tion, les féministes, les anticolonialistes et les anticapitalistes » et « les mil­liers de jeunes gens, révolution­naires, syndicalistes, anticolonialistes, libertaires qui sont venus de toute la Turquie pour défendre la ville… »

- Un point sur cette question dans un dossier d’Alternative libertaire sur In­ternet : «  Dossier Kur­di­stan  : Le Kurdistan, la gau­che kurde et l’auto­gestion : « le Kur­distan syrien a pro­clamé son au­to­nomie le 19 juillet 2012 dans la ville désormais célèbre de Kobané. En janvier 2014, il s’est doté d’une Constitution (dite “Contrat social”) et a élu sa propre “Auto-administration démocratique”. Une stra­tégie de double pouvoir qui n’est pas nouvelle de la part de la gauche kurde », écrit le groupe autogestionnaire.

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[Texte paru dans Echanges n° 149 (automne 2014)]