Le 29 novembre 2014, lors de la manifestation qui se tenait à Lyon pendant que le FN y tenait son congrès, 16 personnes ont été interpellées, deux d’entre elles sont passées en procès le 8 janvier 2015.
Lors de cette manifestation, la police a joué son rôle de maintien de l’ordre. Contrairement à ce que l’avocat de la police a laissé sous-entendre, les policiers n’ont que rarement été débordés. Ce discours n’a qu’un but, discréditer le plus possible les inculpés. L’avocat des flics ira même à plusieurs reprises jusqu’à comparer les faits reprochés à l’attentat contre Charlie Hebdo, profitant ainsi de façon dégueulasse des morts de la veille.
La procureure demandera 6 mois de prison dont 3 avec sursis, justifiant grâce à la loi Sarkozy, la circonstance aggravante que constitue l’acte de réunion et tout en récitant en boucle la litanie qui veut que le droit de manifester serait sali par les actes commis.
Finalement la réunion sera abandonnée et les parties civiles seront déboutées. Un inculpé sera condamné à six mois de prison avec sursis (révocable pendant 5 ans …) et l’autre à 70 heures de TIG (Travaux d’Intérêt Général) alors que les deux recevront chacun une amende de 250€.
Le parquet décidera de faire appel de ces décisions.
Ces procès à répétition ne résultent en aucun cas d’une quelconque volonté de justice mais s’inscrivent bien dans une stratégie judiciaire d’attaque du mouvement social. En plus des peines reçues lors des différents procès, la stratégie est bien de pousser les militant-e-s à l’inaction que ce soit à cause de la peur paralysante et/ou du poids financier qu’entrainent toujours des suites judiciaires.
Ainsi pour T., étudiant en BTS à Reims, se rajoute à sa condamnation, une addition plutôt salée, qui s’élève déjà à plus de 1 700€, entre factures d’avocat et frais pour se rendre à Lyon lors des procès.
Localement, nous avons décidé de nous organiser pour ne pas laisser l’un des nôtres affronter seul ces épreuves. Si, à titre personnel comme à titre collectif, vous voulez participer, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante : caissesolidaritereims(at)riseup.net ou à nous envoyer un chèque à l’ordre du Collectif de Lutte Antifasciste, en précisant « Soutien à T. » au dos du chèque à l’adresse suivante :
Collectif de Lutte Antifasciste
c/o Maison de la Vie Associative
122 bis rue du Barbâtre
BAL 214-06
51100 REIMSFace au rouleau compresseur de la justice,
Solidarité inconditionnelle avec tou-te-s les inculpé-e-s !
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