Appel à manifester ce soir, mercredi 8 avril, contre l’expulsion du squat rue René Coty (RDV 18h devant la préfecture)

Ce matin tôt, la préfecture a une nouvelle fois envoyé les forces de police pour expulser. Des dizaines de cars de CRS et de police ont encerclé l’ancienne agence de Pôle-Emploi, occupée par plus d’une centaine de migrant-e-s rue René Coty. C’est la quatrième opération de ce type menée en trois ans. A chaque fois, le résultat est le même, et ce malgré les nombreux efforts déployés par les pouvoirs publics pour tenter de justifier leurs méthodes répressives. Même si de longs communiqués de presse de la préfecture et des « experts en communication » dépêchés sur place insistent sur les rares hébergements proposés, personne n’est dupe. Aujourd’hui ce sont bel et bien des dizaines de personnes qui se voient expulsées manu militari de leur logement sans qu’aucune solution pérenne ne soit proposée à la majorité d’entre eux. La situation de l’hébergement et de l’accueil des demandeurs d’asile à Dijon reste dans une impasse. Ce soir, une centaine de personnes n’ont plus de toit. Ce soir, un bâtiment de plus restera vide et muré comme le sont encore les anciens locaux des Petites Roches et de l’Ecole des Greffes, ou détruit comme le squat de la rue Bertillon.
L’ancienne agence Pôle-Emploi de la rue René Coty, lieu de vie auto-organisé entre migrants et soutiens associatifs depuis un an et demi, permettait d’accueillir de nombreuses activités : cours de français, ateliers, soins, distributions alimentaires, soutien aux démarches administratives…
Nous appelons à manifester pour lutter contre les expulsions et contre les frontières et pour que d’autres lieux soient de nouveaux occupés.
Des soutiens aux migrant-e-s expulsé-e-s
Selon Le Bien Public, peu avant 10h ce matin, « en soutien aux demandeurs d’asile évacués ce mercredi matin rue René-Coty à Dijon, les occupants des Tanneries ont brûlé du mobilier sur le boulevard de Chicago, condamnant ainsi l’axe jusqu’à 11 heures. (…) des personnes sont également montées sur le bâtiment pour jeter des projectiles sur les CRS. Les forces de l’ordre ont répondu par des jets de gaz lacrymogène. »