Limoges : neuf engins d’Eurovia-Vinci en flammes
La Populaire / mercredi 10 juin 2015
Des systèmes de mise à feu ont été découverts sur chacun des neuf engins de chantiers ravagés par un incendie chez Eurovia, dans la nuit de lundi à mardi. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Limoges. «On ne sait pas qui ça peut être. » Bertrand Duplessis, responsable de l’antenne Eurovia de Limoges, n’est sûr de rien, à part une chose. L’incendie survenu, peu après minuit, dans la nuit de lundi à mardi est d’origine volontaire. « On espère que l’enquête va permettre de trouver le ou les responsables », explique-t-il. L’enquête justement a été confiée à la police judiciaire de Limoges tandis que le parquet confirmait à notre journal qu’il s’agissait bien d’un acte délibéré et aucunement d’un accident.
« Plus d’un million de dégâts »
Les flammes étaient en train de ravager plusieurs véhicules de cette entreprise spécialisée dans la production et la mise en place de revêtements routiers, quand une vingtaine de sapeurs-pompiers de Limoges sont intervenus sur place, avenue Kennedy, en zone sud de la capitale limougeaude.
Les dégâts matériels sont très importants. Des camions et un engin de chantier au moins ont été détruits. « Il y en a pour plus d’un million d’euros », estime le responsable. A cela s’ajoutent « les chantiers qui vont prendre du retard et l’inactivité des salariés », explique Bertrand Duplessis. « Notre principal souci, poursuit Philippe Loiraud, délégué syndical CGT, c’est de savoir ce que vont devenir les postes de travail concernés. C’est déplorable de s’en prendre à une entreprise, car ce sont les salariés qui vont en payer le coût. » « On cherche des solutions, comme la location de matériel, reprend le dirigeant. On va tout faire pour que cet incident n’est pas d’impact sur l’emploi. »
Qui peut bien en vouloir ainsi à Eurovia ? En raison de la chaleur sur place, les premières constatations techniques ont été longues à mettre en place. Les policiers ont cependant pu déterminer que des systèmes de mise à feu avaient été placés sur les pneus des camions partis en fumée. Ils étaient constitués d’une bouteille remplie d’essence avec une bougie et un allume-feu.
Seule piste qui s’offre pour l’instant à la police, ces menaces transmises à différentes entreprises impliquées dans la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes contre laquelle différents recours seront justement examinés en justice le 18 juin. Des zadistes avaient promis à toute entreprise participant au chantier de l’aéroport des actions violentes. La destruction de leur matériel en faisait partie. Parmi les entreprises visées, on retrouvait Vinci… et Eurovia [Vinci est particuleriement active aussi dans la construction de taules; NdR].
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Selon France3 du 9 juin,
Dix engins et trois cabanons de chantiers ont été ravagés par les flammes.
Les dégats sont estimés au minimum à un million d’euros.
Eragny (Val-d’-Oise) : Surprise, le facho ! MAJ 10 juin
Le Parisien / mardi 7 avril 2015
Après avoir reçu des lettres anonymes de menace et vu ses pneus crever [sic!] à plusieurs reprises, le conseiller municipal Front National d’Eragny, Stéphane Capdet, s’est fait vandaliser sa voiture devant chez lui, dans la nuit de samedi à dimanche. La vitre avant du côté du conducteur a été brisée, et des inscriptions ont été peintes à la bombe sur la carrosserie. « On ne m’a rien volé, précise l’élu. Ils n’ont même pas pris la monnaie qui était dans le vide-poches. C’est vraiment casser pour casser. » Actuellement en déplacement en province, celui qui est également secrétaire départemental adjoint du FN dans le Val-d’Oise a prévenu la police nationale. Il doit déposer plainte d’ici la fin de la semaine.
La Seyne-sur-Mer (Var) : comment répondre à une expulsion
Varmatin / mardi 2 juin 2015
Une quinzaine de personnes encagoulées aurait tenté de mettre à sac l’agence de l’avenue Jules-Renard, samedi soir. L’office HLM se dit victime de représailles après la fermeture d’un squat. […] Quelques curieux se pressent autour de l’agence HLM de Terres du Sud Habitat (TSH), avenue Jules-Renard, devant laquelle une voiture de police vient de se garer. Dans la nuit de samedi à dimanche, une riveraine dit ainsi avoir aperçu une quinzaine d’adolescents et de jeunes adultes, encagoulés, se ruer sur l’agence, inaugurée en 2013. Les rideaux métalliques qui protègent les fenêtres ont été enfoncés, sans doute à coup de masses et de boules de pétanque. Le double vitrage a tenu… suffisamment du moins pour éviter une intrusion qui était a priori le but recherché par les casseurs.
Pour Yves Gavory, président de TSH, les auteurs et leurs motifs sont connus: “La semaine dernière, nous avons muré un local à poubelles qui était squatté par des jeunes. Il y avait des fauteuils, une console, de l’électroménager… On leur a expliqué que s’ils voulaient un local, ils devaient en faire la demande officiellement. Mais ça ne leur a pas plu. On ne sait pas ce qu’ils font dedans… En tout cas, ils nous avaient fait savoir qu’ils n’en resteraient pas là. En représailles, ils ont attaqué l’agence, ça semble évident…” Heureusement, au beau milieu de la nuit, les bureaux étaient vides. Mais Eric Louison, plombier à l’Office et secrétaire du CHSCT* et ses collègues ont décidé d’exercer leur droit de retrait: “Les conditions de sécurité ne sont plus satisfaisantes pour les onze agents qui travaillent ici. Les gens ont peur.” De son côté, David Guengant, directeur de TSH, se dit “en grande colère. Ça met en difficulté le personnel. Et puis cela va avoir un coût. C’est autant d’argent qui nous fera défaut pour remettre en confort notre parc. L’état de nos finances est déjà si fragile…”
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