« Les organisations syndicales qui avaient à leur tête des socialistes d’extrême gauche, des anarchistes, des syndicalistes révolutionnaires ne furent pas moins que les autres des organes qui s’opposèrent à la marche de la révolution, qui la ramenèrent dans les limites de l’économique, qui provoquèrent l’offensive réactionnaire et la défaite du prolétariat.
Ces organisations, où le maximalisme verbal des chefs exprimait en général la crainte des masses révolutionnaires, ont été dans le processus révolutionnaire de la lutte des classes en Italie des organismes contre-révolutionnaires. Le chemin de la révolution en Italie comme ailleurs n’est pas celui des syndicats. La tentative d’un renouvellement de l’expérience syndicale, après la fin ignominieuse de ce mouvement est un anachronisme contre-révolutionnaire. Collaborer à restaurer des organes en qui la révolution a déjà découvert des ennemis, signifie travailler dans le sens de la contre-révolution. »
Texte publié par épisodes dans L’Ouvrier Communiste, n°1, 2, 3 et 4, d’août à novembre 1929.
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