De la complaisance envers la religion et les théories de la race dans les milieux radicaux
L’opposition à l’entrisme de l’islam et à la diffusion de la théorie de la race dans les milieux « radicaux » est loin d’être une bataille terminée. Elle est une bataille fondamentale parce que la complaisance avec les autorités religieuses, de toute religion, ainsi que la porte ouverte au racisme avec l’acception de la théorie de la division de l’humanité en races risquent non seulement d’approfondir cette confusion consternante propre aux dits milieux, mais pire, de les pourrir définitivement jusqu’à les éloigner à jamais de toute visée révolutionnaire ou même simplement émancipatrice. Les démagogues « radicaux » qui veulent utiliser des réflexes identitaires crasseux pourraient bien finir par être manipulés à leur tour par des politiciens bien plus aguerris qu’eux.
Sommaire :
- Avant-propos
- Nos « révolutionnaires » sont des gens pieux
- Les fantômes de la déconstruction
- Quelques considérations sur la récente mode racialiste (et la Marche de la dignité et contre le racisme)
Les textes « Nos ’révolutionnaires’ sont des gens pieux » et « Les fantômes de la déconstruction », datés respectivement de mai et juillet 2015, sont déjà parus dans le deuxième numéro de la revue anarchiste apériodique Des Ruines, dans le dossier : « Old-school ou post-modernes, les gauchistes nous emmerdent ».
Les « Quelques considérations sur la récente mode racialiste (et la Marche de la dignité et contre le racisme) » ont été écrites comme contribution au débat « Ni racisme, ni racialisme, ni races : Sur la récupération du racisme par la gauche (et vice-versa) », qui a eu lieu à la Bibliothèque anarchiste La Discordia, à Paris, le 25 novembre 2015. Vous le trouverez ici dans une version revue et corrigée, avec les deux autres textes, à l’occasion d’une autre discussion publique le mardi 26 janvier 2016 à 19h : « Islamophobie : du racket conceptuel au racket politique ».