Samedi 7 mai, à partir de 16 heures, aura lieu au cinéma Avesso, occupé depuis l’automne-hiver 2014, une journée contre la répression et la tyrannie sécuritaire, ainsi qu’un concert de soutien aux inculpé-e-s des mobilisations pour Rémi Fraisse et contre la loi El Khomri, de Notre-Dame-des-Landes et de l’état d’urgence.
Depuis deux mois, le mouvement contre la loi « Travaille ! » ne faiblit pas, la violence de l’Etat s’est abattue sans mesure. Chaque jour a vu son lot d’arrestations et de violences policières, de placements en garde-à-vue et de comparutions en justice.
Le gouvernement s’en glorifie, veut faire passer les manifestant-e-s pour des personnes écervelées, manipulées, qui ne savent pas ce qu’elles font là ou bien se greffent au mouvement avec pour seule motivation d’exercer des violences gratuites. C’est le leitmotiv contre-révolutionnaire du pouvoir. La réalité est pourtant toute autre, et celleux qui gouvernent le savent bien. Leur objectif est de casser le mouvement, pour tuer dans l’oeuf toute perspective insurrectionnelle. Car la détermination ou la radicalité de celles et ceux qui sont dans la rue reflète avant tout la défiance ou le rejet d’un nombre toujours plus grand de personnes à l’égard du système représentatif, de ses institutions et de ses lois.
A chaque journée de mobilisation, mais aussi au cours des actions qui ont émergé autour de l’occupation de la place de la République, les forces de police ont exercé des violences, utilisant contre la foule des armes offensives (grenades lacrymogènes instantanées dites « assourdissantes », grenades dites « de désencerclement », balles de défense…), occasionnant de nombreuses blessures.
Et face à la résistance des manifestant-e-s, les forces de l’ordre (dont beaucoup interviennent en tenue civile et sans brassard) ont interpellé à tout-va, chargeant indistinctement leurs prisonniers de faits de « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique » et de « jets de projectiles ».
Certaines d’entre elles – souvent les moins « normé-e-s », parce que pauvres, sans domicile ou étranger-e-s – ont pris de la prison ferme, tandis que d’autres sont mises en examen. Et c’est sans compter les perquisitions, qui ont commencé durant les vacances d’avril, profitant de l’état d’urgence pour intervenir en pleine nuit.
Le mois de mai sera donc le mois de la répression judiciaire. En effet, les nombreuses demandes de renvoi lors des comparutions immédiates des mois de mars et avril se voient audiencées en mai. On a déjà quelques dates, pour lesquelles il y aura des appels à solidarité.
C’est donc l’occasion de faire une grosse soirée de soutien, qui servira à payer les frais d’avocats et les amendes de celles et ceux qui vont devoir payer. Celles et ceux de la mobilisation contre la Loi El Khomri, mais aussi tou-te-s celleux qu’on a un peu oublié-e-s, condamné-e-s depuis quatre ans pour avoir protesté contre la mort de Rémi Fraisse en 2014, pour avoir soutenu la lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes depuis 2012 ou interpellé-e-s et assigné-e-s à résidence dans le cadre de l’état d’urgence…
Le 7 mai 2016 aura donc lieu une journée contre la répression et la tyrannie sécuritaire, au cours de laquelle nous aurons l’occasion de faire un bilan et de discuter de la mobilisation en cours, d’échanger sur les outils en notre possession et de s’informer sur les moyens sécuritaires de l’Etat, avant de terminer par un concert de soutien, dont la totalité des revenus sera reversée à la caisse de solidarité qui paiera les frais d’avocats, de justice et les amendes des inculpé-e-s.
LE 7 MAI 2016, A PARTIR DE 16H, AU CINEMA OCCUPE AVESSO, 1 BIS RUE DES EPINETTES, À SAINT-MAURICE (MÉTRO LIGNE 8, ARRÊT « CHARENTON-ÉCOLES »).
VENEZ NOMBREUSES ET NOMBREUX !
LA SOLIDARITÉ EST NOTRE ARME !