Raphaël Lévesque, alias Raf Stomper, chanteur du groupe RAC québécois Légitime Violence, se retrouve accusé de trafic de drogue. Le groupe avait fait parlé de lui en juin 2015, pour sa participation à l’évènement organisé par Blood & Honour Hexagone.
L’article en ligne du journal québécois sur l’affaire
Raphaël Lévesque, alias Raf Stomper, chanteur du groupe d’extrême droite de Québec Légitime Violence, a comparu vendredi au palais de justice de Québec après avoir été arrêté jeudi à Saint-Apollinaire dans une affaire de trafic de méthamphétamine et de cannabis.
Le groupe Légitime Violence avait fait parler de lui en juin quand le maire de Talencieux, en France, avait tenté en vain de faire interdire un spectacle de musique et de combats illégaux auquel le quatuor prenait part. Auparavant, il s’était retiré de la programmation du festival Envol et macadam en 2011 après que l’organisation eut reçu plusieurs plaintes à son sujet.
Comme l’explique l’agente Ann Mathieu de la Sûreté du Québec, Lévesque, un skinhead de 32 ans résidant à Québec, mais originaire de Saint-Agapit, a été arrêté avec un présumé complice, Carl Martineau, un résident de Saint-Apollinaire âgé de 25 ans, dans le stationnement de l’église de Saint-Apollinaire.
«Ils étaient en possession de stupéfiants : de la méthamphétamine et du cannabis. Par la suite, deux perquisitions ont été effectuées, l’une au domicile de Lévesque à Québec et l’autre à celui de Martineau à Saint-Apollinaire. Les policiers ont mis la main sur 250 comprimés de méthamphétamine, 600 grammes de cannabis et une somme de 2500 $», explique Mme Mathieu. Deux automobiles ont également été saisies à titre de biens infractionnels.
Les deux accusés ont comparu vendredi sous deux chefs d’accusation de trafic de stupéfiants, deux chefs de possession en vue de trafic et un chef de complot en vue de trafic. Le procureur de la Couronne, Me Daniel Bélanger, s’est opposé à leur remise en liberté d’ici la tenue de leur enquête en cautionnement, lundi dans le cas de Lévesque et jeudi dans le cas de Martineau.
Avant cette affaire, Martineau était déjà accusé dans deux autres dossiers liés à la drogue, alors que Lévesque a déjà écopé d’amendes de 100 $ à 750 $ par le passé dans des dossiers de méfait, de voies de fait et de possession de marijuana.
«Anti-antifasciste»
Même s’ils rejettent l’étiquette de néonazis et se qualifient plutôt d’apolitiques et de nationalistes, les membres de Légitime Violence disent faire partie de la mouvance «rock anticommuniste» et «anti-
antifasciste», deux euphémismes utilisés régulièrement depuis quelques années par les groupes musicaux liés à l’extrême droite qui proposent un message haineux.
Ils ont été critiqués pour avoir présenté des concerts dans des événements organisés par des groupes identitaires comme Pride France et Casapound Italy et pour avoir repris des pièces du groupe skinhead antisémite français Evil Skins.
Au fil des années, ils ont aussi organisé au Québec des concerts dont les lieux étaient gardés secrets avec plusieurs artistes européens et américains liés à l’extrême droite, notamment le groupe rock identitaire français In Memoriam, le groupe belge Les Vilains, le groupe américain Offensive Weapon et le groupe suédois Pitbullfarm, dont le chanteur Joakim «Jocke» Karlsson a le corps couvert de croix gammées et de symboles faisant l’apologie de la suprématie blanche.
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