Tous dans la rue le 9 Mars pour une grève générale et illimitée.
En 2012, Hollande et sa clique étaient élus sur un programme d’opposition à la politique sarkozyste. La gauche et une partie de l’électorat PS, n’espéraient pas grand chose. C’était déjà trop. Ayant toutes les clefs du pouvoir en main, la politique menée par le gouvernement Valls tend a concrétiser l’ordre nouveau tant espéré par les néo-libéraux. La loi Macron, l’abandon du droit de vote des étrangers, la destitution de nationalité ou encore la prison pour les ouvriers de Goodyear, sont autant de coups assénés à la gauche. Avec son triptyque sécuritaire, raciste et libéral, le PS s’inscrit désormais dans les pas de son alter ego : l’UMP.
La réforme du code du travail est la dernière vomissure du gouvernement Valls. Le plafonnement des indemnités prud’homales, la possibilité pour les entreprises d’augmenter le temps de travail ou de réaliser un plan social même en temps de prospérité économique est un aperçu du sort que réserve cette loi aux travailleurs.
En 2006, une loi similaire lâchait la bride au capital : le Contrat Première Embauche. A cette époque un large mouvement de contestation était né en France, réunissant salariés et étudiants dans la rue et faisant reculer le gouvernement. Quelques mois auparavant, un autre mouvement avait éclaté dans les quartiers suite à la mort de deux gamins assassinés par la police. A cette période nous désirions faire converger ces luttes pour organiser dans la pratique un mouvement large, autogéré et révolutionnaire. En bref, nous voulions déterminer une contradiction principale.
Dix ans plus tard, les flics sont relaxés et le mouvement social anesthésié. Pourtant l’histoire continue et le capital en a pleinement conscience. Multipliant les offensives, le PS chasse les immigrés, continue de tuer des gamins dans les quartiers et démantèle l’héritage des luttes ouvrières passées. Valls, dans son optique de liquidation de la gauche, espère en finir avec nos espérances. La fin de la lutte des classes ne se décrète pas, et le PS a tendance à l’oublier. La situation économique et politique catastrophique doit nous pousser à la mobilisation. Cette réforme du code du travail doit être l’étincelle mettant le feu à toute la plaine. Malgré les tergiversations des leaders syndicaux, les salariés doivent affirmer leur opposition aux gouvernements de droite qui, de l’UMP au PS, pillent depuis trop d’années le peu que nous avons. La journée de grève du 9 Mars doit être un marche pied nous permettant de casser les dynamiques gouvernementales. Si la gauche doit se reconstruire c’est en renouant avec son héritage : celui de la lutte politique dans la rue et par tous les moyens.
Nous manifesterons le 9 Mars contre la casse du code du travail. Nous manifesterons aussi en soutien aux salariés qui se font virer chez Goodyear et Vallourec. En soutien aux jeunes des quartiers victimes du racisme étatique et de la haine de classe. Finalement, là où s’exprime le mieux la contradiction principale c’est dans notre rapport au capital. Les uns défendent leur boulot, les autres défendent ce qui leur reste, le tout s’inscrit dans une lutte opposant ceux qui n’ont rien à ceux qui ont tout. Cette mobilisation doit être l’occasion de définir une ligne de démarcation entre la droite et la gauche, entre le capital et le travail, entre le PS et nous.