Insurrection – Aufstand (Zürich 202) de/fr

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Wir brauchen die Umstände nicht zu akzeptieren, die uns aufgezwungen werden. Auch nicht die herrschenden Spielregeln, um etwas daran zu ändern. Wir brauchen bei niemandem um Zugeständnisse zu betteln. Wir haben die Fähigkeit, zu rebellieren. Wir haben die Möglichkeit, uns hier und jetzt zu besorgen, was wir wollen. Dazu brauchen wir keine weitere Recht­fertigung, als die Wut darüber, dass man uns die Freiheit raubt.

 

Wir brauchen keine Politiker, Parteien und Organisationen. Wir können unsere Kämpfe selber organisieren. Wir müssen unsere Würde nicht in Verhandlungen verkaufen, wir können mit unseren Unterdrückern in Konflikt treten, und zwar ohne Kompomisse. Wir brauchen nicht zu warten und an andere zu delegieren. Wir haben die Möglichkeit, eigenhändig und konkret das anzugreifen, was uns das Leben vermiest.

Es ist eine alte Sache. Und doch, gerade heute steht sie wieder stolz und mutig vor der Tür. Sie springt von Land zu Land, hinterlässt ihre Spuren und rüttelt die Gemüter auf. Sie ist seit jeher der Schrecken jener, die befehlen und ausbeuten wollen. Und seit jeher die Waffe jener, denen es nach Freiheit verlangt.

Wir können auf diese Waffe zurückgreifen, wenn wir wirklich beenden wollen, was uns aufgezwungen wird. Wenn wir die Projekte verhindern wollen, deren einziges Ziel unsere Ausbeutung und Unterdrückung ist. Hier in Zürich will man uns ein neues Polizei- und Justizzentrum (PJZ) aufzwingen. Wenn wir den Bau dieser Hochburg der Kontrolle und Einsperrung wirklich verhindern wollen, dann lasst uns die herrschenden Spielregeln verwerfen, unserem Mut und unserer Wut Platz machen und, gemeinsam und verstreut, dagegen in Aufstand treten!

Lasst uns, wie damals in Uster, zu zerstören wissen, was uns unterdrückt

Bildunterschrift:
«Noch war das Einwerfen der Fenster nicht zu Ende, als schon von Mehreren die ersten Bündel Stroh und Reis durch die zerschlagenen Fenster des untersten Stockwerkes hineingeschoben wurden. Bald wurde indessen Brennstoff in die Fensteröffnungen gestossen. Die Wut war aufs höchste gestiegen. Viele waren durch die eingeschlagenen Türen und Fenster in die Fabrik gedrungen, und beschäftigt, die Maschinen teils zu zerstören, teils in den Bach zu werfen. Bald brach die Flamme auf vielen Punkten zugleich aus. Die Tat war vollendet.»
Aus einem Bericht über den Usterbrand von 1832.

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Zurich : Insurrection

[Ceci est le texte d’une affiche qui est apparue sur les murs de Zurich avec une image de l’incendie d’Uster en arrière-plan, où une foule exaspérée met le feu à un des premiers ateliers de tissage industriels, dans lequel elle reconnut à l’époque un outil de son oppression.]

Nous n’avons pas besoin d’accepter les circonstances qui nous sont imposées. Pas non plus les règles du jeu dominantes pour y changer quelque chose. Nous n’avons besoin de personne à qui mendier des concessions. Nous avons la capacité de nous rebeller. Nous avons la possibilité de nous procurer ici et maintenant ce que nous voulons. Pour cela, nous n’avons pas besoin d’autres justifications que la colère pour la liberté que l’on nous vole.

Nous n’avons pas besoin de politiciens, de partis et d’organisations. Nous pouvons organiser nous-mêmes nos luttes. Nous ne devons pas vendre notre dignité dans des négociations, nous pouvons entrer en conflit avec nos oppresseurs, et même sans compromis. Nous n’avons pas besoin d’attendre et de déléguer à d’autres. Nous avons la possibilité d’attaquer nous-mêmes et concrètement ce qui fiche en l’air nos vies.

C’est une vieille question. Et pourtant, elle se retrouve justement aujourd’hui de nouveau sur la table, fière et courageuse. Elle rebondit de pays en pays, laisse des traces derrière elle et ébranle les esprits. Elle est depuis toujours la terreur de ceux qui veulent commander et exploiter. Et c’est depuis toujours l’arme de ceux qui veulent la liberté.

Nous pouvons avoir recours à cette arme, si nous voulons vraiment en finir avec ce qui nous est imposé. Si nous voulons empêcher les projets dont le seul but est notre exploitation et notre oppression. Ici à Zurich, on voudrait nous imposer un nouveau Centre de Police et de Justice [Polizei- und Justitzzentrum, PJZ]. Si nous voulons vraiment empêcher la construction de ce fief du contrôle et de l’enfermement, allons rejetons les règles du jeu en place, faisons place à notre courage et à notre colère et, ensemble ou éparpillés, insurgeons-nous !

Comme autrefois à Uster, sachons détruire ce qui nous opprime

« Les fenêtres n’étaient même pas encore totalement cassées que déjà les premières bottes de paille et de branches étaient jetées à l’intérieur par plusieurs fenêtres brisées du rez-de-chaussée. Aussitôt après y fut ajouté du combustible par l’ouverture des fenêtres. La colère était à son maximum. Beaucoup étaient entrés dans l’usine par les portes et les fenêtres défoncées et s’employaient à détruire une partie des machines, à en jeter d’autres dans le ruisseau. Bientôt le feu se déclara simultanément à de nombreux endroits. L’acte était accompli. »
Extrait d’un récit de l’incendie d’Uster de 1832.

[Traduit de l’allemand par nos soins du journal anarchiste zurichois Aufruhr n°10, août 2013.]