L’Etat a décidé de construire 13 nouvelles prisons, dont la plus grande est projetée au nord de Bruxelles. D’un côté, cette maxi-prison compte en finir avec la révolte et les rébellions dans les prisons ; de l’autre, son ombre pèsera sur tout le monde, qu’on se trouve à l’intérieur ou à l’extérieur. Nous luttons contre la construction de cette maxi-prison, parce que les atrocités ne sont pas à construire, mais à détruire. Nous luttons contre, parce que cette prison est à l’image de ce que le pouvoir est en train de faire avec Bruxelles : transformer la ville en une zone taillée pour satisfaire les riches, les puissants, les eurocrates et les capitalistes. Notre lutte est une lutte directe et auto-organisée, sans partis politiques ni grandes organisations ; une lutte qui veut empêcher concrètement sa construction par le refus active et le sabotage.
La construction d’une prison dépend de pleines de choses : les politiciens qui décident, les entreprises qui vont la construire, les médias qui vont défendre le projet, l’acceptation de la population. Et ces choses-là, on compte bien les perturber et attaquer pour empêcher que l’atrocité d’une maxi-prison voie la lumière du jour. Par l’action directe, par nous-mêmes, avec tous les moyens que nous estimons adéquats, et à partir d’ici et maintenant.
Quelques nouvelles
Des projections du court-métrage « Maxi-prison vs. Maxi-rébellion » ont eu lieu en plein air sur des places à Saint-Gilles, Anderlecht en Molenbeek. Il y a aussi eu des distributions de tracts appelant à la lutte contre la maxi-prison, des affiches ont été collées sur les murs et des slogans peints fleurissent un peu partout. Il faut dire que les autorités s’acharnent à les faire enlever le plus vite possible, ce qui ne vient pas du tout comme une surprise.
A Haren, la petite commune au nord de Bruxelles où se trouve le terrain de la future prison, les autorités ont organisé fin janvier une « séance d’information » : une soirée afin de convaincre les gens que la prison c’est bien, c’est chouette d’habiter dedans ou aux alentours et surtout, que lutter contre n’a aucun sens car tout est déjà décidé. Le refrain habituel donc. Heureusement, cette séance a été perturbée par des opposants, même si les flics étaient-là en nombre pour protéger les représentants officiels.
On apprend aussi des médias que les architectes qui vont dessiner la maxi-prison, Buro II & Archi+I dont les bureaux se trouvent à Ixelles, ont eu une petite visite : le chef du projet racontait que des gens avaient souillé ses bureaux avec des excréments. C’est sûr, se faire du fric sur l’enfermement, ça pue.
On a remarqué aussi que des nouveaux autocollants et affiches circulent, clouant au pilori toutes ces sales entreprises faisant du fric avec la construction de nouvelles prisons, tels que les constructeurs BAM, VALENS et DENYS ou les banques KBC, Belfius ou Fortis BNP-Paribas. Sabotons-les partout, leurs agences, leurs bureaux, leurs chantiers, leurs véhicules !
Pour aider avec la diffusion de tracts et d’affiches, vous pouvez prendre contact via le site www.lacavale.be. Là se trouvent aussi rassemblées les nouvelles de la lutte contre la maxi-prison et les luttes à l’intérieur des prisons, ainsi que des témoignages, de lettres, de récits d’actions etc.