Hors Service n°44

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Y’a de la baston dans la taule

Ces dernières semaines, les bonnes nouvelles de révolte se sont succédées dans les prisons belges.
A Forest, deux détenus envoient quatre matons à l’hôpital. Lors d’un énième contrôle de cellule, les matons avaient découvert un gsm. Les deux détenus ont répondu en cassant la table et en attaquant les matons avec les pieds de la table. Grève spontanée du personnel.
À Hasselt, en solidarité avec un détenu tabassé au cachot, 90 personnes se mettent d’accord pour bloquer le préau, dont ils détruisent les bancs, les caméras, cassent les vitres et arrachent les grillages. Ce sont de gros dégâts. 50 flics locaux et fédéraux interviennent, les détenus répondent dignement à cet assaut. Une semaine après, un détenu donne un coup de tête à un surveillant lors de la visite. Grève du personnel.
À la prison d’Anvers, plusieurs détenus foutent le feu à leur cellule. Les dégâts sont de taille.
À Louvain, 6 personnes refusent de réintégrer les cellules et bloquent le préau. Ils détruisent tout ce qu’ils ont sous la main, le terrain de foot, les bancs, les poubelles etc. Ils attaquent ensuite les matons qui veulent les faire rentrer de force. Un maton est blessé. Ils grimpent sur le toit. 40 flics arrivent et font descendre les détenus de force. Un détenu est blessé et transféré pour empêcher toute solidarité.
A la prison pour mineurs d’Everberg, quelques jeunes refusent de réintégrer leurs cellules. S’en suit une belle bagarre entre 20 jeunes et gardiens, où 4 gardiens sont blessés. Grève du personnel.
Voilà ce qu’a bien voulu lâcher la presse. D’autres nouvelles de révolte sont aussi parvenues à nos oreilles.
À Andenne, une personne qui venait de passer un sacré moment en isolement, sort et donne une patate au premier surveillant qui croise son chemin.
A Bruges, un détenu n’accepte pas que le maton veuille entrer dans sa cellule à n’importe quel moment de la journée, sous n’importe quel prétexte. Il le coince dans la porte et lui donne quelques patates. Au quartier de haute sécurité, une personne en a marre de travailler sur les boîtes de cartons et décide de les détruire.
Les nouvelles des révoltes en prison nous réjouissent et nous donnent du courage pour se battre à l’extérieur également. Ce n’est pas le nombre de détenus en révolte qui nous impressionne, mais la volonté de se confronter à ses ennemis et de revendiquer sa dignité. Les trois occupations de préau se sont tellement vite enchaînées qu’il est clair qu’une révolte a donné de la force et du courage à d’autres. Ça faisait longtemps que les détenus n’avaient pas montré une telle détermination à ne pas se laisser faire face aux matons.
Dans un tout autre registre, un mot sur la presse. Ce n’est pas anodin que ces actes de rébellion sortent aujourd’hui dans les journaux. Ils ont été accompagnés par trois grèves des matons – comme par hasard aux premiers beaux jours de l’année – et une concertation des syndicats de matons qui s’annonce musclée. Leur but est de « conscientiser » les politiques à la veille des élections pour toujours demander plus d’effectifs et plus de répression. A Hasselt, ils demandent concrètement que le placement au cachot puisse plus facilement dépasser les 9 jours, pour les détenus les plus récalcitrants ils parlent même d’un prolongement systématique.
Nous pouvons jamais nous fier à la presse pour savoir ce qui s’est réellement passé lors d’une rébellion. Elle racontera toujours la version des matons ou des flics qui sont arrivés pour écraser la révolte. Elle étouffe souvent complètement les petits et grands actes de révolte à l’intérieur, tout comme elle le fait pour ce qui se passe à l’extérieur. La presse est un outil du pouvoir pour gérer les informations qu’il veut bien lâcher, dans un but spécifique. Elle ne fera jamais part des violences faites aux détenus, des humiliations et des mauvais traitements peu spectaculaires et devenus presque le lot quotidien. Elle ne dira jamais dans quel contexte une rébellion a eu lieu. C’est à nous de nous approprier ses actes de révolte et de leur donner des échos !

Nouvelles de la lutte contre la maxi-prison

L’Etat a décidé de construire 13 nouvelles prisons, dont la plus grande est projetée au nord de Bruxelles. D’un côté, cette maxi-prison compte en finir avec la révolte et les rébellions dans les prisons ; de l’autre, son ombre pèsera sur tout le monde, qu’on se trouve à l’intérieur ou à l’extérieur. Nous luttons contre la construction de cette maxi-prison, parce que les atrocités ne sont pas à construire, mais à détruire. Nous luttons contre, parce que cette prison est à l’image de ce que le pouvoir est en train de faire avec Bruxelles : transformer la ville en une zone taillée pour satisfaire les riches, les puissants, les eurocrates et les capitalistes. Notre lutte est une lutte directe et auto-organisée, sans partis politiques ni grandes organisations ; une lutte qui veut empêcher concrètement sa construction par le refus active et le sabotage. La construction d’une prison dépend de pleines de choses : les politiciens qui décident, les entreprises qui vont la construire, les médias qui vont défendre le projet, l’acceptation de la population. Et ces choses-là, on compte bien les perturber et attaquer pour empêcher que l’atrocité d’une maxi-prison voie la lumière du jour. Par l’action directe, par nous-mêmes, avec tous les moyens que nous estimons adéquats, et à partir d’ici et maintenant.

Quelques nouvelles
Des projections du court-métrage « Maxi-prison vs. Maxi-rébellion » ont eu lieu en plein air sur des places à Saint-Gilles, Anderlecht en Molenbeek. Il y a aussi eu des distributions de tracts appelant à la lutte contre la maxi-prison, des affiches ont été collées sur les murs et des slogans peints fleurissent un peu partout. Il faut dire que les autorités s’acharnent à les faire enlever le plus vite possible, ce qui ne vient pas du tout comme une surprise.
A Haren, la petite commune au nord de Bruxelles où se trouve le terrain de la future prison, les autorités ont organisé fin janvier une « séance d’information » : une soirée afin de convaincre les gens que la prison c’est bien, c’est chouette d’habiter dedans ou aux alentours et surtout, que lutter contre n’a aucun sens car tout est déjà décidé. Le refrain habituel donc. Heureusement, cette séance a été perturbée par des opposants, même si les flics étaient-là en nombre pour protéger les représentants officiels.
On apprend aussi des médias que les architectes qui vont dessiner la maxi-prison, Buro II & Archi+I dont les bureaux se trouvent à Ixelles, ont eu une petite visite : le chef du projet racontait que des gens avaient souillé ses bureaux avec des excréments. C’est sûr, se faire du fric sur l’enfermement, ça pue.
On a remarqué aussi que des nouveaux autocollants et affiches circulent, clouant au pilori toutes ces sales entreprises faisant du fric avec la construction de nouvelles prisons, tels que les constructeurs BAM, VALENS et DENYS ou les banques KBC, Belfius ou Fortis BNP-Paribas. Sabotons-les partout, leurs agences, leurs bureaux, leurs chantiers, leurs véhicules !

Pour aider avec la diffusion de tracts et d’affiches, vous pouvez prendre contact via le site www.lacavale.be. Là se trouvent aussi rassemblées les nouvelles de la lutte contre la maxi-prison et les luttes à l’intérieur des prisons, ainsi que des témoignages, de lettres, de récits d’actions etc.

Incendie chez le constructeur de prison Eiffage à Exincourt (France)

Début mars, un bâtiment appartenant au constructeur de prison Eiffage à Exincourt (France) subit de grosses dégâts. Le(s) incendiaire(s) auraient allumé le feu dans le garage, là où se trouvaient les engins de chantier. De là, les flammes se sont propagées à tout l’entrepôt.
Cette attaque contre Eiffage en France a aussi une signification pour nous ici en Belgique. Tout d’abord parce qu’une belle attaque contre un constructeur de prison n’importe où dans le monde est une bonne chose, mais aussi parce que cette entreprise de construction est aussi active en Belgique. Eiffage (sa filiale plus présente ici se nomme Valens) a construit le tout dernier camp de déportation pour sans-papiers à Steenokkerzeel, le Caricole, tout comme la nouvelle prison à Marche-en-Famenne. Ces deux prisons sont connues pour l’ambiance étouffante qui y règne. On dit “prison humaine”, mais quand tu ne sais même pas ouvrir la fenêtre de la cellule il semble quand même qu’on se trouve plutôt sur une planète remplie d’êtres mortes.
A travers l’histoire, le sabotage a toujours été une arme des opprimés contre leurs oppresseurs. Aujourd’hui, nous vivons dans une époque où tout semble changer ultrarapidement. Les caméras poussent sur le sol comme des herbes estivales après une bonne averse, les flics se multiplient comme des lapins, le gouvernement fait passer une loi répressive après l’autre. On nous interdit de continuer à vivre, et si nous décidons de le faire quand même, les nouveaux comicos et les nouvelles prisons nous attendent. Comme tout cela est très agressif et intense, on peut avoir l’impression qu’on n’y peut rien et qu’il faut mieux se résigner à attendre à ce que ça passe et à ce que viennent des temps meilleurs. Mais non, non! Car des temps meilleurs ne viendront uniquement si des gens se battent pour! Jamais les puissants nous offriront des temps meilleurs, toujours c’est à nous de se battre pour!
L’attaque est le langage de celui qui refuse de négocier avec son oppresseur les conditions dans lesquelles il doit survivre. C’est le langage de celui qui en a gravement marre de devoir survivre dans une cage et qui place sa griffe dans le visage de ceux qui l’enfermement. L’attaque n’est pas douce, c’est la conscience que le dialogue n’est pas une option, que l’oppression ne finira que quand on arrête d’être gentil avec son oppresseur, quand on arrête d’être esclave. Cela est l’histoire de tous les opprimés en révolte à travers toute l’histoire, jusqu’au jour d’aujourd’hui où le soulèvement enragé et solidaire des opprimés chasse des dictateurs.
La prison et toute la toile d’araignée de la répression ressemble à un moloch qui écrase des gens et qui est intouchable. Et pourtant… Quand on s’approche pour examiner un peu comment tout fonctionne, on constate que c’est une machine, une machine qui consiste d’engrenages et que ces engrenages, on peut les saboter. Ce qui s’est passé en France nous le montre.

Des nouvelles de Palestine : « Mu’taz, qui ne voulait pas se donner »

La résistance n’est bien sûr pas morte en Palestine. Les armes sont toujours là pour résister, des balles, des pierres qui viennent pour la plupart des camps de réfugiés où les conditions de survie sont les plus difficiles. Avant, les armes étaient plus dans les mains des gens, mais depuis que l’autorité palestinienne s’est installée, les armes sont surtout avec les flics et le pouvoir centralisé.
Mais les armes sont là.
Mi-février, le petit checkpoint pour aller à Birzeit a été attaqué. Un mec de l’armée a été blessé par un M16.
Jeudi 27 février 2014. L’armée est dans le village Birzeit. Ils cherchent quelqu’un. L’armée a lancé une opération pour arrêter Mu’taz, un résistant de 23 ans. Comme d’habitude, l’armée justifie ses opérations par la « sécurité » et suspecte Mu’taz de terrorisme. Toujours les mêmes accusations !
Cette arrestation ne se passera cependant pas comme d’habitude. La plupart du temps, l’armée arrête les gens chez eux en plein milieu de la nuit, au checkpoint ou dans la rue, et les emprisonne en détention administrative (ce qui veut dire que les personnes peuvent rester en prison jusqu’à ce que l’autorité israélienne décide de les libérer, si elle décide de les libérer).
L’armée a encerclé la maison et fait sortir tout le monde. Les militaires voulaient Mu’taz Wahsheh. La mère a dit à l’armée que son fils n’était pas à l’intérieur et espérait que son fils se soit échappé de l’autre côté de la maison. Entre temps, de nombreuses voitures de l’armée sont arrivées, fermant toutes les rues. Les gens ont commencé à sortir de chez eux mais ne pouvaient pas s’approcher de la maison.
Ne trouvant pas Mu’taz, l’armée a commencé à détruire les murs de la maison avec des buldozer devant tout le monde. Ensuite, ils ont jeté des missiles à l’intérieur et la maison a commencé à prendre feu. Les pompiers palestiniens sont rentrés dans la maison pour éteindre le feu où ils ont vu Mu’taz vivant. Mais, il ne voulait pas se rendre aux occupants, il a dit qu’il préférait mourir plutôt que de se donner à l’autorité israélienne. Il voulait mourir un peu plus libre.
L’armée le voulait mort aussi, elle a laissé les forces de sécurité entrer dans la maison et celles-ci ont tiré sur Mu’taz à bout portant.

La famille, les ami(e)s, des palestiniens sont sous le choc ! Une arrestation avec une telle violence ne s’était plus passée depuis la deuxième intifada en Cisjordanie. Cependant, les réactions sont diverses : certains ne sont pas étonnés car le pays est sous occupation israélienne depuis 1967, d’autres essayent de normaliser les événements (d’habitude, face à une telle situation, tous les commerces sont fermés, ici les gens continuaient à boire des verres à Ramallah, la ville à côté), d’autres préfèrent ne pas en parler car c’est trop difficile, …

L’autorité israélienne est toujours là pour humilier, arrêter et casser les résistants palestiniens. La colonisation israélienne prends plein de formes de domination différentes, elle a plein de tactiques pour rester vivante et écraser les palestiniens.
Soyons solidaires avec ceux et celles qui se battent pour la liberté en Palestine et ailleurs, crachons sur tous les militaires ! Qu’ils soient israéliens, belges, arabes, ils ne sont là que pour défendre le pouvoir en place. Ce pouvoir qui veut nous imposer ses lois et restreindre notre liberté, qui nous accuse de terrorisme si on n’est pas d’accord de protéger ses intérêts !
Dans ce monde rempli d’atrocités, seule la révolte nous permet de rester en vie et digne !

Cris de révolte

Cris de révolte, cris de rage. Cris d’espoir et de souffrance. Probablement on n’est pas très nombreux à encore les entendre, assourdis comme sont nos contemporains par l’infernal bruit des choses à acheter et des infos à avaler. Mais certains l’ont entendu, malgré l’épaisseur des murs. Mutinerie à la prison de Hasselt en solidarité avec un rebelle mis au cachot pour avoir levé la voix contre la terreur des matons. Emeute des jeunes enfermés à Everberg contre les horizons de leurs vies fermés par des barreaux et des gardiens. Incendies dans les prisons de Louvain et d’Anvers, allumant des torches étincelantes dans l’obscurité du monde carcéral. On les a entendus, ces cris ; dans nos oreilles, ils sonnent comme des chants, des chants de courage et de solidarité, des chants de révolte et de dignité.
Qui nous apprend encore à chanter ? Entre le bruit des clés dans les portes des cellules et les blips des appareils technologiques qui nous enchaînent ; entre les ronrons des politiciens qui parlent de sécurité et de travail et les esclaves qui tapent le rythme de la mort sur les claviers ; entre les engins de chantier et les grues qui érigent les bâtiments d’un monde étrange à la vie et les ordres gueulés à tout coin de rue par des abrutis en uniforme et de citoyens zombis ; entre les balles de flics qui pénètrent dans la chair des indésirables et les publicités bombardées à une vitesse vertigineuse. Dis-moi, quel chant entends-tu encore ? Pourtant, l’être humain qui ne chante plus est un être mort. Un mort-vivant. Le sang ne bouillonne plus dans ses veines, son cœur ne bat que sur le rythme de l’autorité, sa voix ne s’élève que pour répéter la voix de son maître.
Ne sentes-tu pas l’attrait mystérieux quand quelqu’un chante malgré tout ? Ne sentes-tu pas que le battement de ton cœur s’accélère, ne sentes-tu pas cette fantastique mélange entre le désir et l’incertitude, oui, la peur, face à l’inconnu ? Le chant, les chants de révolte et de liberté en particulier, ne donnent pas des explications précises, ni fournissent des raisons objectives. Le prisonnier qui se révolte, l’esclave qui se dresse debout, l’opprimé qui attaque son oppresseur, tous ont des raisons, mais les mots bruts ne sauraient exprimer vraiment ce qui les agite. Les explications donnent souvent plus de prise aux puissants pour écraser les révoltés, pour mieux les étouffer, pour couvrir de béton ce qui couve profondément dans chaque être humain.
Chante, chante, la vie nous appelle. Les cris de révoltes appelle à des échos de révolte, pour rajouter des refrains, mélanger des mélodies, faire résonner des instruments magnifiques. Partout autour de nous, les étouffeurs du chant sont à l’œuvre. Le pouvoir a commencé à marteler son projet : la sécurité pour Bruxelles, tout le monde sous vidéosurveillance et la construction d’une maxi-prison à Bruxelles pour faire peser la menace sur chacun et chacune. Nos chants, ce sont des chants d’amour, d’amour pour la liberté, pour la solidarité, mais ce sont aussi des chants de rage, de feu et de plomb contre les étouffeurs de la vie, contre tous ceux qui protègent la société actuelle.
Les chants frappent déjà à vos portes. Que ce soit une mutinerie dans une prison ou un cocktail Molotov jeté sur des voitures d’entreprises qui veulent construire la future maxi-prison ; que ce soit le guet-apens tendu contre les flics ou les chantiers de la mort sabotés pendant la nuit. Tous des chants différents, tous des chants de vie et de révolte. On n’attend pas à ce qu’un autre chante en premier, on respire profondément et on commence, c’est tout. On n’attend pas les masses qui descendent dans la rue, on se fie plutôt sur ceux qu’on connaît, ceux animés par un même désir de chanter à pleins poumons.

Brèves du désordre 44

Les veines du capital – Fin mars, un incendie nocturne frappe les installations électriques à Monceau-sur-Sambre. Il s’agit d’un des plus grandes sites du réseau de haute tension, servant notamment comme nœud entre le réseau internationale et le réseau belge. L’incendie a duré plusieurs heures et a provoqué deux explosions dans le transformateur. Tout le site a été ravagé, ne provoquant cependant aucune rupture de courant dans les environs. “Mais sans électricité, rien ne marcherait! Comment vous pouvez défendre de tels sabotages?” En effet, nombreuses choses horribles dépendent aussi de l’électricité: les usines, les prisons, les centres commerciales, les TGV, les aéroports, les ministères… En coupant le courant, on coupe dans les veines du capital et de l’Etat. Sans rupture, que ce soit en sabotant le courant, en bloquant la circulation, en brûlant un bâtiment nécessaire au bon fonctionnement de l’économie et de l’Etat, le train-train quotidien continue impitoyablement à empêcher et écraser la remise en question du monde dans lequel on vit. Toute la société se trouve sous occupation du capitalisme et de l’Etat, ses structures sont partout, ses uniformes sont partout, ses esclaves aussi sont partout. A ceux et celles qui luttent pour la liberté, nous conseillons donc d’agir en partisans, en petits groupes effectuant des sabotages partout où l’ennemi ne peut pas se défendre avec ses gros moyens et sa présence massive.
Un nid de poulets brûle – Dans le quartier Droixhe, à Liège, un groupe d’une dizaine de personnes ont attaqués le commissariat local avec des cocktails molotov. Vers 21h, tandis que les flics se trouvaient encore à l’intérieur, ils s’approchent du commissariat et font pleuvoir des dizaines de molotov sur le comico.
Des noms et des adresses – Plutôt que d’accepter le jeu politique avec ses fausses consultations, ses négociations, ses pétitions et quoi encore, ceux qui veulent lutter contre la pourriture de la politique et l’horreur du capitalisme feraient mieux d’embrasser la voie de l’action directe: agir directement contre ce qui nous opprime et exploite, avec les moyens que nous choisissons. Par exemple, quelqu’un n’était pas peut-être pas trop d’accord avec certaines décisions de l’échevin Raymond Neves (PS) de Engis, ou n’aime tout court pas de politiciens, et une belle nuit de mars, la BMW X3 de l’échevin socialiste est partie en fumée.