En mai et en septembre 2013, la section anti-terroriste de la police fédérale perquisitionne plusieurs domiciles d’anarchistes et d’antiautoritaires à Bruxelles, Gand et Louvain. Aussi la bibliothèque anarchiste Acrata à Bruxelles est visitée par les défenseurs de l’ordre. L’enquête toujours en cours porte sur des années de lutte contre le pouvoir, que ce soit contre les prisons, les centres fermés pour clandestins, les institutions européennes, les huissiers, les projets de réaménagement urbain,…
Pendant que la juge d’instruction Isabelle Panou en charge de l’enquête continue sans doute de rêver d’un grand coup contre la lutte anarchiste, les policiers continuent leurs sales besognes dans l’espoir de freiner les ingouvernables. Des compagnons sont pris en filatures, des policiers pénètrent en cachette dans les domiciles de compagnons, des moyens techniques comme des micros ou des caméras cachées sont employés pour tisser un filet de surveillance accrue, des pressions sont exercées à tous les niveaux administratifs pour compliquer la vie des compagnons, des prisonniers révoltés sont mis à l’isolement, la presse suit servilement les instructions émanant des hauts sphères politiques et policiers pour masquer les grondements de la révolte. La répression joue ses cartes, mais en cherchant à cacher ses manœuvres.
Mais s’ils croient pouvoir arrêter la lutte anarchiste, ils se trompent grave. Les initiatives d’agitation dans la rue continuent, des luttes comme celle contre la construction d’une maxi-prison à Bruxelles, des insurgés continuent à sortir pour attaquer les bâtiments du pouvoir. Et plus généralement, l’offensive du pouvoir à Bruxelles pour pacifier les quartiers en augmentant le nombre des flics et des caméras ou en construisant des ilots pour les riches et les entreprises, fait monter la température chez beaucoup de personnes. Partout, nous œuvrerons pour précipiter l’explosion de la marmite sociale.
A un an des premières perquisitions, nous restons sur la voie du conflit, nous persistons dans notre choix pour la révolte et l’attaque, nous continuons à arracher le masque de chimère de la paix sociale. Si le pouvoir compte transformer tout en cimetière social, on continuera à brûler dans l’ombre des rapports aliénés et autoritaires, à se griser en perturbant la monotonie que le pouvoir voudrait imposer, à répandre le virus de la révolte et la volonté de vivre dans ce monde mortifère.
Entre s’écraser devant le pouvoir ou succomber au cannibalisme social et lutter à corps perdu pour ce qui enflamme nos cœurs, il n’y a pas de doute sur les chemins que nous continuerons à parcourir.
22 mai 2014