Athens, Greece: Anarchist prisoner Antonis Stamboulos goes on hunger and thirst strike (en/es/fr/pt)

2014-10-04

Following his arrest on the 1st of October 2014, Antonis Stamboulos is currently being held under pretrial detention facing terrorism charges.

On October 6th, with another open letter, the comrade announced hunger and thirst strike denouncing the fact that he is now being held in the prisoner transfer centre of Athens. Furthermore, he protests the ongoing media construct fueled by antiterrorism cops against him.

The terror-frenzy scenarios leaked to the Press have no end, to make it easier for the antiterrorism unit to exterminate him. The captive comrade has been portrayed, among other things, as a leading member of the Revolutionary Struggle urban guerrilla group, as co-perpetrator of a bank robbery in Kleitoria (Achaea, Greece), as alleged successor of slain comrade Lambros Foundas, while the mouthpieces of Power have spread that the wanted anarchist Pola Roupa along with her child was supposedly seen on the steps to his apartment in Kallifrona street in Kypseli (which was deemed a “safehouse”). Meanwhile, wannabe informants and other ridiculous snitches have been all too willing to testify against him (e.g. a neighbor to his parents’ house claimed he had heard explosions from the basement of their home).

The fact that the cops took him to the prisoner transfer centre – despite the prosecutor’s request for his transfer to Koridallos prison – reveals that they are attempting to send him to another, remote prison in order to exterminate not so much him as his relatives, who will be forced to travel for hours to visit him in prison, but also in order to make the work of his defense lawyer tougher than it already is.

Antonis Stamboulos stated that he will not let the scumbags of antiterrorist police and their political bosses crush his close ones. That’s why, even before they announce where they’re planning to send him, he warned that he does not accept to be taken anywhere else other than Koridallos, close to his family and lawyer.

He thus started his hunger and thirst strike on October 6th.

2014-10-4

[Αθήνα] Παρέμβαση αλληλεγγύης στον σύντροφο Αντώνη Σταμπούλο

http://en.contrainfo.espiv.net/2014/10/07/athens-greece-anarchist-prisoner-antonis-stamboulos-goes-on-hunger-and-thirst-strike/

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Atenas: El compañero Antonis Stamboulos, arrestado el 1 de octubre, en huelga de hambre y sed

El 1 de octubre de 2014, los perros de la policía griega arrestan al compañero anarquista Antonis Stamboulos en el barrio ateniense de Vyronas. Lo llevan a una sala de interrogatorio de la unidad antiterrorista, donde le sacan a la fuerza huellas dactilares y muestras de ADN e intentan fotografiarlo, todo, entre palizas y amenazas, mientras el compa estaba esposado con las manos a la espalda. Horas después, le anuncian que se le acusa de terrorismo. Desde el primer momento, el compa rechaza toda colaboración con las autoridades, se mantiene en silencio sin decir siquiera su nombre, no bebe ni come nada y exige ver a una abogada. Finalmente, 24 horas después de su arresto, se le permite ver a la abogada, pero solo unos minutos antes de llevarlo al fiscal. La firmeza del compa hace que la policía griega tarde dos días enteros en averiguar su nombre.

El 4 de octubre, el compa publica un comunicado desde la jefatura de policía de Atenas, donde explica las condiciones de su arresto y reafirma sus convicciones revolucionarias y anarquistas al no colaborar de ninguna manera con las fuerzas del Poder. Entre tanto, los mass mierda, el jefe de policía y el Ministro de orden público difunden un montón de escenarios y supuestas pruebas en contra del compa, vinculándolo con el caso de Lucha Revolucionaria. Se ordena su prisión preventiva.

Siguiendo con la difusión de la histeria antiterrorista a través de la Prensa e intentando aplastar a su círculo familiar y cercano la policía realiza redadas en varias casas, entre ellas, la de lxs padres del compa. El 6 de octubre, Antonis Stamboulos se declara en huelga de hambre y sed desde el departamento de traslados donde aún lo retienen, visto que lo que se planea es trasladarlo a una prisión lejana, para aislarlo. El compa no acepta ser trasladado a otra cárcel que la de Koridallos.

Nos posicionamos junto a Antonis Stamboulos y hacemos un llamado a todxs lxs anarquistas alrededor del mundo a solidarizarse de hecho con el compa en huelga de hambre y sed. Pronto sacaremos las traducciones al español de los dos comunicados de Antonis Stamboulos.

http://es.contrainfo.espiv.net/2014/10/07/atenas-el-companero-antonis-stamboulos-arrestado-el-1-de-octubre-en-huelga-de-hambre-y-sed/

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Athènes, Grèce : déclaration de l’anarchiste Antonis Stamboulos

Le 1-10-2014, je suis arrêté et on me dirige, cagoulé, à la salle d’interrogatoire des services anti-terroristes. De 17h à 1h du matin, un groupe de flics cagoulés – et pendant que je suis menotté sur le dos – me prélèvent avec force de l’ADN et des empreintes et essayent de me photographier entre commentaires ironiques, clés au bras, entorses, tabassage et menaces pour électrocutions, considérant qu’ainsi je vais collaborer. A 1h du matin, je vois les premières personnes non-cagouléεs qui me déclarent que je suis accusé de terrorisme. Jusqu’ à 5h30 du matin, je reste dans une cellule 1×3, toujours menotté sur le dos. Le lendemain on fait des nouveaux efforts de me photographier.

De ma part, dès le début de l’arrestation, je me suis abstenu de manger ou de boire, exigeant de parler avec un avocat. 24 heures après, on m’a permis finalement d’avertir un avocat et j’ai parvenu à la voire pour quelques minutes, juste avant de passer devant le procureur.

Le témoignage qui précède est adressé aux compagnons en tant qu’une petite expérience de lutte.

L’attitude de l’Etat envers nous, que ce soit modérée ou dure –ce qui est toujours relatif- ne peut jamais nous fléchir, tant que nous sommes conscients de la responsabilité qui résulte de notre position en tant qu’anarchistes, pendant les moments qui nous mettent à l’épreuve.

Car c’est les moments difficiles de la lutte qui renforcent la conscience. Car c’est dans ces circonstances que chacun d’entre nous est le gardien des idéaux de la société qu’on se bat pour créer. Beaucoup de sang est coulé pour la lutte vers l’émancipation de la société des classes, il serait donc ridicule de craquer devant les quelconquesbrutalités des flics. J’ai tenu une position négative devant les exigences des laquais de l’état d’extorquer mes données, pour deux raisons. Premièrement, pour des raisons de valeurs, puisque je considère que chaque anarchiste révolutionnaire à l’obligation de ne céder point de terrain à l’ennemi de classe. Et deuxièmement car, conscient de la sévérité des accusations qu’on m’adresse, j’ai voulu protéger mon environnement familial et amical des corbeaux qui m’ont capturé. Alors, tant que les Clouseau ne trouvaient pas mon nom, je n’étais absolument pas enclin à le donner. Au moment où ces lignes sont écrites, deux jours après l’arrestation, la police est parvenue « enfin » à trouver mon nom.

Il est clair que les officiers des services anti-terroristes et surtout leurs supérieures politiques, croyaient trouver le filon à partir de mon arrestation, ce qui explique les fuites dans la presse concernant le cahier contenant de « trajets chronométrés », les cibles, les vélos et les saucissons.* Par l’intermédiaire de ce couper-coller ils fabriquent une histoire propre à leur scénario. Un scénario qui à la fin doit toujours montrer eux comme des vainqueurs.

Ce que j’ai fait, qui je suis et pourquoi je me trouvais à l’endroit où on m’a arrêté, ne concernent ni la police ni les procureurs, ce sont un affaire à moi. Par conséquent, je n’ai pas à m’excuser devant les chiens de garde de la légalité bourgeoise, mais uniquement devant le mouvement révolutionnaire, les compagnons et le peuple qui choisit de ne pas vivre comme un raya (esclave).

Je considère cette première communication avec l’extérieur indispensable, vu que je n’ai pas d’illusions concernant mon détention provisoire.

Pour le moment, je suis captive dans les mains des serviteurs du capital, mais mon cœur reste dans le camp de la révolution.
La lutte continue.
Vive la révolution.
Vive l’Anarchie.

Antonis Stamboulos
depuis le boulevard Alexandras 173
(préfecture de la police)
4/10/2014

http://fr.contrainfo.espiv.net/2014/10/05/athenes-grece-declaration-de-lanarchiste-antonis-stamboulos/