Conférence sur la lutte sociale au Chili et les outils de défense des militants
La Defensoría Popular est un collectif créé dans les années 2008 par un groupe de travailleurs (avocats, procureurs et étudiants) dans le but de défendre les Droits Humains, un outil pour défendre les militants engagés dans les luttes sociales.
Ce collectif travaille pour défendre pénalement les personnes, les travailleurs, les organisations syndicales ou estudiantines engagées dans les luttes sociales au Chili. Luttes sociales qui sont réprimées avec violence par l’État chilien qui s’appuie pour criminaliser les militants sociaux sur des lois et un système hérités d’une dictature qui fut condamnée mondialement.
La Defensoría Popular définit comme militant social tout individu ou toute collectivité sociale ou politique qui exerce son droit de manifester, de revendiquer la modification des politiques publiques par les autorités administratives.
Depuis sa formation, le collectif Defensoría Popular est présent dans la rue, dans chaque manifestation et dans les tribunaux où l’État détourne le Droit, utilise l’organe judiciaire pour réprimer la lutte sociale et condamner des militants.
Defensoría Popular dénonce l’utilisation de la « loi antiterroriste » et a démontré l’utilisation de montages policiers dans des procès contre des militants étudiants, syndicaux, sociaux et les Mapuche. Le collectif s’est illustré dans le célèbre procès « Caso bombas », il a pu démontrer la violation des droits de la défense, dévoiler les nombreux montages policiers à l’encontre de militants qui furent arrêtés arbitrairement, séquestrés et déclarés coupables par l’État chilien avant que les tribunaux ne disposent des « pièces à conviction ».
Afin de pouvoir continuer d’agir, ce collectif de défense populaire a besoin d’un soutien matériel, économique et politique. Deux de ses membres, avocats, effectuent une tournée en Europe pour présenter son action, nouer des contacts, pour forcer les médias à rompre le silence.
La conférence organisée au Pianofabriek, ce vendredi 28, permettra de découvrir ce collectif, de démonter des mécanismes que les autorités mettent en place lors de mouvements sociaux pour les réprimer. Sujet d’actualité brûlante dans cette période où des mouvements sociaux se dressent en Belgique pour revendiquer le maintien des acquis sociaux tandis que l’État met en place des moyens de répression, veut limiter le droit de grève en imposant un service minimum, offre aux policiers une surprotection et criminalise les activistes.
FEWLA