Banderole anti-carcérale au pont du Midi à Bruxelles

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D’un message publié sur Indymedia Bruxelles :

Dans la nuit du 20 janvier, nous avons accroché une banderole sur le pont du Boulevard du Midi : “CONTRE LES PRISONS ET LA SOCIETE QUI EMPRISONNE”.

En parlant des prisons autour de nous, voilà ce qui sort de la bouche du plus grand nombre :
Il faut protéger la société contre les individus dangereux : enfermons-les !
L’état des prisons est déplorable : il faut en construire de nouvelles !

De toute évidence, ce discours n’est qu’un voile de fumée, un alibi médiatique repris en masse. Car lorsqu’on réfléchit, lorsqu’on gratte la question de la prison, ces arguments sont les premiers à tomber.

À qui interrogera la prison, il arrivera ce qui nous est arrivé : un champ de réflexion plus vaste et plus complexe s’ouvrira devant lui/elle et le/la saisira comme un vertige :

Qui croit encore à la prétendue neutralité de la justice ? Aux mains de l’individu, la force s’appelle crime. Aux mains de l’Etat, la force s’appelle droit. D’où la question cruciale : Qui a écrit la loi ? Et pourquoi l’a-t-il fait ? Pourquoi est-ce que lutter pour la liberté est un crime ?

Le système qui consiste à emprisonner des gens jusqu’à ce qu’ils soient amendés est tenu en échec depuis cent cinquante ans. Alors quel est le vrai rôle de la prison ? Pourquoi les prisons sont-elles remplies par ceux/celles d’en bas de l’échelle sociale ? Dans un monde sans riches ni pauvres, sans maîtres ni esclaves, la prison a-t-elle une raison d’être ?

Repris de Indymedia Bruxelles, http://bxl.indymedia.org/spip.php?article6456, 21 janvier 2015

 

Descente de flics au Passage, local de lutte contre la maxi-prison

Le 14 janvier, à 19h30, un combi de flics stationne à Anderlecht devant le Passage, local de lutte contre la maxi-prison. Sur la place à côté, deux bagnoles banalisées attendent. Est-ce que cela est lié à la manifestation sauvage qui s’est déroulée dans les rues du quartier un peu plus tôt ? Est-ce qu’ils veulent mettre la pression sur la discussion publique prévue ce soir-là et intitulée « Action directe contre la maxi-prison » ? Peu importe, le combi bouge au bout d’une demi-heure, la discussion débutera avec retard.

Après une heure de débat, trois fourgons et deux voitures de flicaille avec leur commissaire reviennent en trombe. On se précipite alors vers la porte pour les empêcher de rentrer. Ils finissent par réussir à la défoncer au pied de biche, puis à prendre les identités et fouiller une partie des gens présents, non sans quelques résistances diverses et variées. Neuf personnes qui ont refusé de donner leur identité sont aussi embarquées, et le local est perquisitionné. Après un contrôle d’identité au poste de police de Démosthène, l’ensemble des arrêtés est plus ou moins rapidement relâché, et apprendra en passant que le prétexte des flics était la recherche d’éléments liés aux « attaques » commises le même jour contre « un bureau d’architectes ».

Si l’intrusion soudaine d’une quinzaine de bleus dans notre environnement immédiat est toujours désagréable, plutôt que de nous lamenter, cela ne fera que renforcer notre volonté de combat contre la maxi-prison et ceux qui veulent la construire.

Des individus présents au Passage
17 janvier 2015

La Cavale