Squats Repression in France

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Dijon: communiqué de presse contre l’expulsion du squat Reggio/Cap-Nord

Le 18 avril dernier, un bâtiment vacant depuis un an et demi, situé 4 impasse de Reggio à Dijon, a été occupé pour y reloger une centaine de demandeurs d’asile expulsés le 8 avril du squat de la rue René Coty et laissés sans solution d’hébergement depuis lors.

Début juillet, une procédure d’expulsion a été lancée sans convocation des habitants. Ce type de procédure ne laisse pas à la centaine d’habitants du lieu la possibilité de se défendre par le biais d’un avocat et de demander des délais, comme ils y ont pourtant droit. Pourtant, le propriétaire et ceux qui sont derrière la procédure savaient pertinemment que les noms des habitants pouvaient leur être communiqués. Malheureusement, à l’issue de cette procédure déloyale, ils risquent l’expulsion.

Il serait catastrophique et inhumain pour eux de se retrouver de nouveau sans toit, alors qu’ils viennent tout juste de se remettre de l’expulsion de leur précédent habitat. Cette situation est le triste reflet de la façon dont la France traite les étrangers fuyant des pays où ils ne peuvent plus vivre. Les autorités les chassent et les rendent invisibles à force de mépris administratif et d’expulsions. Ces politiques ne font qu’aggraver la situation et intensifient la stigmatisation de ces personnes. Nous rappelons que les migrant-e-s sont des personnes fuyant des conditions d’existence désastreuses suite aux conflits et persécutions dans leurs pays.

Les demandeurs d’asile, le réseau soutien-asile-21 et leur avocat ont lancé un recours pour faire valoir le droit des habitants à une procédure contradictoire. L’assignation a été délivrée le 13 juillet et l’audience est prévue le 21 juillet prochain à 9 heures.

Ainsi nous appelons à la mobilisation et à la solidarité pour un rassemblement le 21 juillet à 9h devant le Tribunal de Grande Instance (13 boulevard Georges Clemenceau, 21000 Dijon).

Collectif droit d’asile-migrants : ACAT Dijon / Action Catholique Ouvrière / Afrane Bourgogne / Amnesty International / ATTAC 21 / AGIRabcd / ATMF Dijon/ CFDT 21/ CGT 21 / Club Unesco Dijon / CCFD Terre Solidaire / CNT 21 / CSF / Espace Autogéré des Tanneries / Euphorbe en Illabakan / FCPE / FSU 21 / La Vie Nouvelle / Ligue des Droits de l’Homme / MAN / MRAP / Pastorale des Migrants / RESF 21 / SOS Refoulement / Sud Santé / Tends la Main / UJFP / Urgence Solidaire.

 

Nantes: le squat du Vieux-Doulon menacé ?

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Voici un an, un lieu était ouvert quartier Vieux-Doulon à Nantes pour loger des personnes à la rue, des migrants expulsés violemment de la rue des Stocks sans solution de relogement par Nantes Métropole.

Dans un article de Presse O’ on apprend qu’un « protocole de méthode » entre la préfecture, la Ville de Nantes, le collectif de soutien aux expulsés de la rue des Stocks et le diocèse est en cours. Le but serait de trouver des solutions d’hébergement pour tous ou presque sans engager de procédure d’expulsion.

Ça veut dire quoi pour presque toutes les personnes ? De plus il y a sans arrêt de nouvelles personnes en recherche d’un toit sur Nantes comme ailleurs.

Il est hors de question de laisser la Ville reprendre ce lieu !

Le collectif de soutien aux expulsés de la rue des Stocks pourrait-il s’expliquer ? C’est quoi cette façon de faire ? On laisse pas un lieu pérenne comme ça…


L’article en question:

Vendredi dernier, une étape a été franchie pour les migrants qui occupent le presbytère de l’église Saint-Médard à Doulon avec la signature d’un « protocole de méthode » entre la préfecture, la ville de Nantes, un collectif de soutien et le diocèse. Le but de celui-ci : trouver une solution sans engager de procédure d’expulsion.

« La préfecture va examiner la situation administrative et sociale des personnes qui vivent dans le squat, puis on va essayer de trouver des solutions d’hébergement pour tous ou presque », précise Xavier Brunier, délégué de l’évêque de Nantes à la solidarité. Les différents acteurs se sont donnés 4 mois pour y arriver.

Il y a quasiment un an, près de 70 migrants ont commencé à s’installer dans le presbytère après avoir été expulsés d’un autre squat à Nantes.

[Publié le mercredi 15 juillet 2015 sur Indymedia-Nantes.]

 

Fontaine (38): expulsion de squat et occupation de terrain

Voici un texte cosigné par RESF et des associations grenobloises suite à l’expulsion d’un squat et à l’occupation d’un terrain dans les jours qui ont suivi. Bien qu’il soit difficile de souscrire à l’arsenal revendicatif final du texte (doit-on attendre de l’Etat qu’il nous offre un droit au logement, qu’il réquisitionne – puisque la réquisition est une mesure légale – qu’il offre des logements qu’il juge dignes et pérennes , doit-on accepter les expulsions suivies de propositions de relogements ? à ce propos on peut lire Contre les propriétaires et le capital, guerre sans merci !), le communiqué de soutien d’associations locales en lutte a le mérite de marquer la solidarité, de dénoncer la collusion des administrations d’accompagnement social et des visées policières .

Fontaine : expulsion du squat Joliot-Curie, occupation du terrain au 4 rue Pierre Courtade

12 juillet 2015, communiqué suite à l’occupation du terrain au 4 rue Pierre Courtade à Fontaine

Les collectifs RESF de St-Martin-le-Vinoux, St-Egrève et Fontaine, Patate Chaude et Hébergement-Logement, soutiennent l’occupation du terrain appartenant à l’Etablissement Public Foncier Local (la Métro) situé au 4 rue Pierre Courtade à Fontaine.

Le 9 juillet, les familles encore présentes au squat du 143 boulevard Joliot-Curie de Fontaine – qu’une soixantaine de personnes occupaient depuis plus d’un an – ont été expulsées. Certaines de ces familles sont sur l’agglomération depuis plus de 8 ans et ont connu de multiples expulsions.

Une fois encore, les pouvoirs publics (Etat, Ville de Fontaine, Conseil Départemental) ont conjointement choisi d’appliquer une politique qui expulse à tout va, se déchargeant mutuellement de leurs responsabilités (en renvoyant les personnes en Roumanie, on soulage les institutions de leurs obligations quant à la protection sociale des populations). Une tente a été placée au portail de la maison pour que les agents de la préfecture puissent examiner la situation administrative de chacun.e et distribuer des OQTF. Le partage d’informations entre collectivités et Préfecture, et notamment la communication des diagnostics sociaux réalisés par le CCAS (au nom d’un travail d’insertion…) permet entre autres d’associer les expulsions des lieux aux expulsions du territoire.

33 personnes dont 12 enfants étaient présentes lors de cette expulsion. 10 personnes se sont vu remettre des OQTF à 30 jours. 2 familles, vont bénéficier de quelques nuits d’hôtel et sont emmenées par des bus affrétés par le CCAS ; une famille, qui devrait intégrer un appartement dans le cadre du dispositif MOUS1, est logée temporairement dans un appartement. 16 adultes et 7 enfants ont été remis à la rue, laissés sur le trottoir avec les affaires qu’ils pouvaient porter et que la police les a laissées prendre.

Qui peut imaginer que ces personnes vont disparaître du paysage ? Les pouvoirs publics semblent l’espérer…

Sans aucune autre solution, toutes les personnes expulsées ont rejoint le terrain du 4 rue Pierre Courtade à Fontaine occupé depuis mardi, suivies par des membres des collectifs RESF St-Martin-Le-Vinoux/St-Egrève et Fontaine, La Patate chaude et Hébergement/Logement venu.e.s les soutenir.

La solidarité n’a pas tardé à s’organiser, se substituant une fois encore aux obligations de protection de ses habitants pour le maire, de protection de l’enfance pour le Conseil Départemental, d’inconditionnalité de l’hébergement pour l’Etat… Chacune de ces institutions construit son propre discours pour justifier de son désengagement. Protégeant ici ou là quelques familles de manière aléatoire, elles abandonnent ainsi une véritable politique sociale au profit du bon vouloir charitable, de l’arbitraire et des impératifs médiatiques.

Jeter des gens sur le trottoir parce qu’ils sont roms, migrants, pauvres ou « non intégrables » en les rendant responsables de leur misère devient la réalité communément admise, partagée et défendue, toutes tendances politiques confondues. C’est ainsi que l’on construit des catégories d’individus déshumanisés qu’on peut en toute bonne conscience priver de l’accès au droit commun.

Cette logique des pouvoirs publics laisse à penser que les « riverains » sont dans leur bon droit quand ils mettent en balance leur tranquillité avec l’accès aux droits élémentaires des plus précaires, développant ainsi une idéologie fascisante alors même que les politiques s’en défendent.

Il y a pourtant de la place pour tout le monde. C’est une question de choix politique et de répartition des richesses.

Un toit, c’est un droit.

Pas d’expulsion sans relogement.

Réquisition de bâtiments et terrains vides.

Respect des droits fondamentaux des occupant-e-s de terrains et maisons vides dans l’attente de solutions de relogement dignes et pérennes.

Nous appelons les organisations à venir rencontrer les habitant-e-s du terrain, au 4 rue Pierre Courtade, en face du parking du Géant Casino Fontaine, afin d’apporter leur soutien politique et logistique le plus rapidement possible.

Contacts :

Pour les médias : 07 55 70 39 31

Pour les associations : 07 83 03 57 28, 06 10 89 07 95, 07 81 87 23 43

Collectifs RESF Fontaine/St-Martin-Le-Vinoux /St-Egrève, La Patate Chaude, Hébergement-Logement.

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[Publié le 16 juillet 2015 sur Sous la Cendre, repris d’un article publié sur Indymedia-Grenoble trois jours avant.]

 

Bagnolet/Pantin (93): procès du squat du Collectif Baras

Procès, mardi 7 juillet 2015 à 9h30 au Tribunal d’Instance de Pantin (41 rue Delizy – métro Église de Pantin): venez nombreux/ses !

Sans ce bâtiment 200 personnes se retrouveront à la rue.

Nous sommes des migrants originaires de l’Afrique de l’ouest et centrale et, pour la plupart, on vivait en Libye depuis de nombreuses années… puis la guerre nous a forcés à partir. Aujourd’hui, nous sommes en France pour travailler et nous demandons au préfet de nous régulariser au plus vite !

Les critères imposés par la loi sont beaucoup trop restrictifs sur la régularisation par le travail. Nettoyage, bâtiment, gardiennage, restauration… tous ces secteurs nous exploitent car nous n’avons actuellement pas de statut.

Pour mettre fin à cela, il faut obtenir la régularisation de tous les sans-papiers !

Le collectif Baras est tout autant déterminé à obtenir un toit pour l’ensemble de ses membres ! Un squat comme le nôtre n’est pas une solution idéale mais c’est une solution par défaut, pour répondre à l’urgence de la situation.

Nous demandons aux autorités de ne pas expulser les membres du collectif Baras des lieux de Montreuil, Bagnolet et des foyers Adoma ! Et d’accepter nos demandes de réquisition car des bâtiments vides il y en a plein !

Régularisation des sans-papiers !
Des logements pour tou.te.s !

Collectif Baras
07 78 32 14 75
lesbaras@@@squat.net

RV tous les samedis à 18h30 à notre AG ouverte à tou.te.s.

 

La Courneuve (93): expulsion du squat des Francs-tireurs

Ce matin, mercredi 1er juillet, le squat des Francs-tireurs a été expulsé. Un grand lieu où vivaient des demandeurs d’asile, des chômeurs, précaires et autres galériens. Un beau lieu où, dans la grande cour de cette ancienne ferme, il faisait bon causer de la pourriture qu’est la France-Afrique, du président du Tchad Déby que soutient la France, [ou encore] du Kurdistan en lutte. On devait passer demain devant le JEX (juge de l’exécution), pour demander des délais. L’avocate d’Histoire et Patrimoine, cette société immobilière dont les dirigeants sont non seulement millionnaires mais politisés à l’extrême-droite, s’était formellement engagée devant la juge à ne pas demander l’expulsion avant le 2 juillet, date de l’audience. Mais que vaut la parole de ces gens-là ? La préfecture, la mairie ont préféré court-circuiter la procédure, montrant une fois de plus comment la gauche prend soin de ses pauvres, comme elle aide les réfugiés à La Chapelle.

Donc des porcs sont rentrés chez nous ce matin, vers 9 h, avec leurs flingues, flashballs, tasers, gilets pare-balle, casques et boucliers. Ils ont cassé toutes les portes, même celles qui n’étaient pas fermées, braqué des habitants, mis à terre certains, bousculé d’autres, piétiné nos affaires : « La zone est sécurisée ! ». Puis, chaque chaussette récupérée nous est présentée comme un acte de grande magnanimité, qui ne se répétera pas. Toute une histoire de mépris et de racisme qui se répète ce matin. Et « les Noirs qui laissent leurs déchets partout », et « les femmes qui ne savent plus faire à manger ». Des vigiles se sont installés à notre place pour une durée indéterminée.
Un grand nombre de camarades expulsés sont dans une grande précarité matérielle ! Honte à ce pouvoir qui poursuit les pauvres jusque dans leur sommeil !
Honte au Parti communiste qui a peur des pauvres quand ils prennent ce qu’on ne leur donne pas !
Solidarité et courage !

La suite très bientôt.

Quelques francs-tireurs de la Courneuve

[via Paris-Luttes.Info.]