Malgré quelques illusions sur la possibilité de neutraliser, ou pour le moins de limiter, les délires scientistes au sein même de l’institution universitaire et des centres de recherche, ce texte, édité par le bulletin d’information alternative de l’université de Genève, recèle des éléments de critique importants pour combattre la sociobiologie et ses multiples avatars, épaulés par les actuelles neurosciences. En vogue aujourd’hui encore plus qu’hier, la sociobiologie tente toujours de justifier la domination sociale en la présentant comme naturelle, en partie du moins. Bien sûr, elle ne peut plus prétendre, comme autrefois, que la vie des individualités humaines est subordonnée en totalité au déterminisme de fer dicté par de prétendus instincts naturels incompressibles, instinct maternel compris. Par contre, même si elle est amenée à limiter leur portée – l’histoire et le social ne peuvent plus être vulgairement occultés –, elle continue à postuler leur existence, en affirmant même qu’ils sont prétendument commandés par des gènes et des hormones adéquates. Ce qui constitue l’actuelle ligne de défense du scientisme relooké.
Julius, automne 2014
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