(To Our Living Dead in Mexico’s Struggle)
Written in red their protest stands,
For the gods of the World to see;
On the dooming wall their bodiless hands
have blazoned “Upharsin,” and flaring brands
Illumine the message: “Seize the lands!
Open the prisons and make men free!”
Flame out the living words of the dead
Written-in-red.
Gods of the World! Their mouths are dumb!
Your guns have spoken and they are dust.
But the shrouded Living, whose hearts were numb,
have felt the beat of a wakening drum
Within them sounding-the Dead men’s tongue
Calling: “Smite off the ancient rust!”
Have beheld “Resurrexit,” the word of the Dead,
Written-in-red.
Bear it aloft, O roaring, flame!
Skyward aloft, where all may see.
Slaves of the World! Our cause is the same;
One is the immemorial shame;
One is the struggle, and in One name—
MANHOOD— we battle to set men free.
“Uncurse us the Land!” burn the words of the Dead,
Written-in-red.
En lettres rouges
Voltairine de Cleyre est devenue correspondante du journal Regeneración, le journal de Ricardo Flores Magón, en juin 1911, jusqu’à sa mort le 20 juin 1912. Elle a dédié aux insurgés mexicains son dernier poème.
(à nos morts vivants du combat du Mexique)
Leur révolte s’inscrit en lettres rouges,
Visibles à tous les dieux du Monde
Sur le mur en ruines leurs mains sans corps
Ont inscrit la devise : « Upharsin »
Des mains en flammes
En illuminent le message : Reprenez la terre
Brûlent les paroles vivantes des morts
Écrites
En lettres rouges.
Dieux du Monde, voyez : leurs bouches sont muettes !
Vos fusils ont parlé ; ils sont poussière.
Mais voilà que les Vivants aux cœurs engourdis enveloppés de linceuls
Sentent le rythme d’un tambour qui s’élève
Et qui parle la langue des hommes morts.
Elle hurle : « Arrachez l’ancienne rouille ! »
Tandis qu’apparaît le mot des morts : Resurrexit
Écrit
En lettres rouges
Flamme rugissante : porte-le bien haut !
Jusque dans les cieux, afin que tous puissent le voir.
Esclaves du Monde entier, notre cause est une
La honte, éternellement, est partout la même
Comme notre combat est partout le même. Il porte un nom unique :
Humanité. Nous luttons pour rendre libres tous les hommes
« Brisez la malédiction qui pèse sur nos terres », disent en se consumant les mots des morts
Écrits
En lettres rouges.
Voltairine de Cleyre
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