La crise économique mondiale et les révoltes qu’elle génère chez les peuples affamés soulignent la perte de légitimité du système capitaliste et des dirigeants politiques. Et relancent la piste de la stratégie des contre-pouvoirs. Cette piste libertaire s’oppose vigoureusement à celle d’une prise de pouvoir par un parti prétendant « changer la société » en se substituant à l’action autonome des classes laborieuses. Mais la stratégie des contrepouvoirs se démarque aussi d’une vision romantique de la révolution, qui se limiterait à un moment où tout basculerait et où tout se réaliserait. Elle affirme que si les travailleuses et les travailleurs ne construisent pas dès maintenant, dans leurs luttes, des embryons de la société future, la réalisation du socialisme au lendemain d’une hypothétique révolution sera d’autant plus problématique.
On a assisté depuis plusieurs semaines à des joutes verbales médiatisées, souvent plus centrées sur les questions de forme que sur les questions de fond : histoire de faire oublier qu’aucun des tribuns ne compte réellement changer quelque chose au désordre capitaliste en place. Devant la mascarade électorale, chacun fera ce qui lui semble bon, juste ou nécessaire. Quelques-uns hésiteront.
Malgré plusieurs débrayages, la direction de VW a réussi à contraindre les travailleurs de l’usine de Forest à accepter une « économie » de 20% sur les coûts salariaux. Ce qui se concrétisera par le passage de 35 à 38 heures/semaine. Tel est le prix payé le 27 février par les 2.142 salariés restant pour bosser sur l’Audi A1. Ecoeurant, lorsqu’on sait que le groupe VWAudi- Skoda a doublé ses bénéfices. De 1,12 milliard d’euros en 2005, ils sont passés à 2,75 milliards d’euros en 2006… Les actionnaires peuvent compter leurs sous de long en marge.
Que de licenciements ces temps-ci ! Mais qu’est-ce qui peut bien provoquer ce dégoût et cette peur des licenciements massifs dans la population ? La nécessaire productivité des salariés dans ce monde capitaliste concurrentiel ? L’incapacité des États à remédier à ce genre de situation ? Les « dangereux travailleurs » prêts à bosser pour deux euros brut de l’heure ? Le progrès technique qui vous remplace et vous fout à la rue ou vous oblige à recommencer un nouveau boulot ? Un peu de tout cela probablement. « C’est inéluctable, vous diront ces chers libéraux, on ne peut faire autrement. » « Mais on pourrait mieux redistribuer les richesses, réplique le socialdémocrate (extrême-gauche comprise), les bénéfices des entreprises sont colossaux. » Et s’ensuit ce répugnant débat, imprégné de patriotisme, de corporatisme, de morale religieuse qui nous aime pauvres et obéissants, de cet horizon indépassable de l’économie capitaliste.
Que de licenciements ces temps-ci ! Mais qu’est-ce qui peut bien provoquer ce dégoût et cette peur des licenciements massifs dans la population ? La nécessaire productivité des salariés dans ce monde capitaliste concurrentiel ? L’incapacité des États à remédier à ce genre de situation ? Les « dangereux travailleurs » prêts à bosser pour deux euros brut de l’heure ? Le progrès technique qui vous remplace et vous fout à la rue ou vous oblige à recommencer un nouveau boulot ? Un peu de tout cela probablement. « C’est inéluctable, vous diront ces chers libéraux, on ne peut faire autrement. » « Mais on pourrait mieux redistribuer les richesses, réplique le socialdémocrate (extrême-gauche comprise), les bénéfices des entreprises sont colossaux. » Et s’ensuit ce répugnant débat, imprégné de patriotisme, de corporatisme, de morale religieuse qui nous aime pauvres et obéissants, de cet horizon indépassable de l’économie capitaliste.
Atomisés… Des grèves générales de l’an passé, il ne reste rien. Chacun est retourné en solo à son turbin, à son bulletin de vote. Et a confié son futur aux patrons, aux élus.
L’été est là, le temps est à la détente. L’actualité est dominée par le football et les considérations climatiques. Le thermomètre électoral peut commencer à grimper doucement.