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Manifiesto. Anselme Bellegarrigue


    Manifiesto es una crítica al poder, escrita a mediados del siglo XIX, en un estado francés que todavía no lograba disciplinar a los individuos.
Y mientras el nuevo poder de los burgueses iba creciendo y la trampa de la democracia se iba expandiendo e interiorizando en las personas, minimizando la capacidad de decisión sobre sus vidas a través de gobernantes y partidos, que prometían -y prometen- lo que el mismo estado quita antes para gobernar.

Anselme Bellegarrigue intenta desenmascarar esta trampa, para eso parte defendiendo lo que ella intenta destruir, lo que los estados intentan aplastar: el individuo.
El autor mira al poder del estado y al poder en general, desde su fuente, desde la delegación de responsabilidades, desde la entrega de poder que da la gente cuando vota y de la aceptación de las demás normas y reglas puestas por la fuerza y que son acatadas por la mayoría.

Para acabar con este sistema primero tenemos que acabar con la servidumbre, ya que como dice Anselme Bellegarrigue: “cuando nadie obedezca, nadie va a mandar…”

 

To the Point! To Action!! An Interpretation of the Democratic Idea – Que le contrat social est une monstruosité

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Anselme Bellegarrigue

To the Point! To Action!! An Interpretation of the Democratic Idea

I am told that it is for my own good that I am governed. Now, since I give my money to be governed, it follows that it is for my own good that I give that money. This is possible, but it nevertheless deserves verification.
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Que le contrat social est une monstruosité

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Par Anselme Bellegarrigue (1850)

 

Ce gouvernement, je le mets en question pour ce qui me concerne, laissant d’ailleurs aux autres la faculté de le servir, de le paver, de l’aimer, et finalement de mourir pour lui. Mais quand bien même tout le peuple français consentirait à vouloir être gouverné dans son instruction, dans son culte, dans son crédit, dans son industrie, dans son art, dans son travail, dans ses affections, dans ses goûts, dans ses habitudes, dans ses mouvements, et jusque dans son alimentation, je déclare qu’en droit, son esclavage volontaire n’engage pas plus ma responsabilité que sa bêtise ne compromet mon intelligence. Et si, en fait, sa servitude s’étend sur moi sans qu’il me soit possible de m’y soustraire, s’il est notoire, comme je n’en saurais douter, que la soumission de six, sept ou huit millions d’individus à un ou plusieurs hommes entraîne ma soumission propre à ce même ou à ces mêmes hommes, je défie qui que ce soit de trouver dans cet acte autre chose qu’un guet-apens, et j’affirme que, dans aucun temps, la barbarie d’aucun peuple n’a exercé sur la terre un brigandage mieux caractérisé.
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