Tag Archives: Ravage Editions

APOLOGIE DE L’ANARCHISTE NIKOS MAZIOTIS

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L’anarchiste grec Nikos Maziotis a été condamné, le 7 juillet 99, à quinze ans de prison. Il avait été arrêté le 13 janvier 98 pour sa solidarité active avec les habitants de la baie de Strymonikos, dans la Macédoine grecque, en lutte contre les installations métallurgiques de traitement de l’or de la multinationale canadienne TVX Gold. Un mois après son arrestation, Nikos, à travers une lettre adressée à un journal, assumait la responsabilité d’une attaque à l’explosif contre le ministère de l’Industrie et du Développement, réalisée le 6 décembre 97 à Athènes, comme acte de résistance et de complicité avec les villageois qui s’affrontaient avec la police venue défendre les armes à la main l’or et ses nuisances.
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Al centro del vulcano (it/en/fr)

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Dominique Miséin

Per quanto messa a dura prova dalle molteplici catastrofi che incombono sull’essere umano, resiste ben radicata nella sua testa la convinzione che tutta la Storia si sia svolta seguendo un percorso progressivo, se non proprio regolare, quanto meno costante. L’evoluzione non può essere una bizzarra opinione, se è vero, come è vero, che usciti dalle caverne siamo arrivati a navigare nello spazio. Oggi è meglio di ieri — e peggio di domani. Ma qual è stato il punto di partenza di questa irrefrenabile corsa? Uno dei padri dell’antropologia culturale, L. H. Morgan, nel suo studio sulle linee del progresso umano dallo stato selvaggio alla civiltà, divide la storia dell’umanità in tre stadi: lo stadio primitivo, lo stadio della barbarie e quello della civiltà. Morgan sostiene che quest’ultima ha avuto inizio con l’invenzione di un alfabeto fonetico e con la diffusione della scrittura.
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Architecture et anarchie – Jean-Pierre Garnier

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À l’heure où certains réaffirment, comme les maoïstes en leur temps, vouloir « reprendre la ville », se la « réapproprier » ou l’« auto-gérer », il paraît nécessaire de reproduire des textes comme celui-ci. Nous rappelant, à travers la question de l’architecture, qu’il n’y a rien à se réapproprier dans ce monde, et renvoyant à leur véritable origine – le citoyennisme – toutes les illusions participatives des démocrates en tout genre. Après tout, que viens faire le “re” de « approprions-nous la ville », « reprenons la ville » ou « reclaim the street ». À quel moment les villes nous ont-elles appartenu ? Lorsque l’humanité fut chassée de ses terres pour habiter les villes construites comme des camps pour fixer et concentrer la main d’œuvre sous bonne garde ? Nous les avons construites, oui, en des temps immémoriaux ou récemment, mais nous ne les avons pas dessinées, nous ne les avons pas pensées, et elles n’ont pas été construites pour nous servir, mais pour servir les puissants et leur maintien de l’ordre, donc pour nous asservir.

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Alle origini del potere (it/fr)

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Aviv Etrebilal
«Non amo i popoli, amo solo i miei amici»
Hannah Arendt
Un mito è un racconto che si ritiene esplicativo e soprattutto fondatore di una pratica sociale comune. Può essere portato originariamente da una tradizione orale, che propone una spiegazione per certi aspetti fondamentali del mondo e della società che ha forgiato o che veicola detti miti, può anche essere costruito di sana pianta da gruppi che hanno la ferma intenzione di servirsene per i propri fini. Il mito è fondatore per definizione. Fonda religioni, nazioni, popoli, identità. Partiamo qui dall’evidenza che il mito, come la religione, è uno strumento d’oppressione e di auto-oppressione, di servitù a false utopie, utile solo a minoranze – o anche a maggioranze nell’ambito di un democraticismo utopico – per consolidare il loro dominio sulla base di un’adesione ben accetta. Il fatto di governare è inseparabile dal mito e dalla creazione di un immaginario, e l’analisi materialista della storia di un Marx per esempio, che nella storia umana vuol vedere solo rapporti economici laddove ci sono sogni, credenze, miti e ideologie, appare superficiale se si considera, più che le quotazioni del grano, la storia delle idee e dei rapporti fra individui e gruppi di individui.

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Aux origines du pouvoir – Mythe, nationalisme et politique

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Pourquoi donc sommes nous regroupés, parqués à l’intérieur de catégories imaginaires comme la nation, l’Etat, le peuple ou l’ethnie ? Parce qu’il faut, pour gouverner, savoir qui l’on gouverne, il faut délimiter les contours d’un dominion à gouverner, et il faut bien trouver des critères géographiques pour délimiter, et créer une mythologie pour assurer la cohésion de ces critères géographiques forcément irrationnels. Là, le mythe joue son rôle mobilisateur en créant de l’adhésion, car il est plus facile d’adhérer à une forme de domination lorsqu’elle se travestit du voile mythique que lorsque le fer rutilant de son épée apparaît tel qu’il est. La force métaphysique du mythe tient dans le fait qu’elle provoque bien plus que la simple acceptation, elle provoque l’adhésion et même l’enthousiasme jusqu’au sacrifice, les guerres entre nations, ethnies et religions à travers le monde et l’histoire en témoignent.

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[Brochure éditée par Ravage Editions, mars 2013, Paris.]  

Réflexions sur l’individualisme

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Savoir — Vouloir — Pouvoir

Ce texte de Manuel Devaldès fut publié en Janvier 1936 dans le N° 157 de La Brochure Mensuelle. Editée de 1928 à 1938 par Georges Bidault, ces brochures étaient publiées mensuellement et étaient composées d’un texte unique, soit un « classique » de l’anarchisme, soit un texte plus « actuel ». Dans le soucis de rendre la lecture plus cohérente, et pour pallier au manque de certains passages illisibles (parfois des pages entières) pour cause de mauvaise conservation, nous nous sommes permis de couper et d’assembler certains passages (deux) sans ne jamais modifier un seul mot et sans nuire au contenu du texte.
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Architecture et anarchie – Jean-Pierre Garnier

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Ravages Editions

À l’heure où certains réaffirment, comme les maoïstes en leur temps, vouloir « reprendre la ville », se la « réapproprier » ou l’« auto-gérer », il paraît nécessaire de reproduire des textes comme celui-ci. Nous rappelant, à travers la question de l’architecture, qu’il n’y a rien à se réapproprier dans ce monde, et renvoyant à leur véritable origine – le citoyennisme – toutes les illusions participatives des démocrates en tout genre. Après tout, que viens faire le “re” de « approprions-nous la ville », « reprenons la ville » ou « reclaim the street ». À quel moment les villes nous ont-elles appartenu ? Lorsque l’humanité fut chassée de ses terres pour habiter les villes construites comme des camps pour fixer et concentrer la main d’œuvre sous bonne garde ? Nous les avons construites, oui, en des temps immémoriaux ou récemment, mais nous ne les avons pas dessinées, nous ne les avons pas pensées, et elles n’ont pas été construites pour nous servir, mais pour servir les puissants et leur maintien de l’ordre, donc pour nous asservir.

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Terreur et union nationale (fr/it)

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C’est tous les jours que ce monde produit de l’horreur. Dans les guerres que se mènent les États entre eux, ou contre des groupes qui, s’ils ne sont pas à proprement parler des États, ne rêvent que de pouvoir et de domination sociale et politique. A coups de bombes et autres armes frappant plus largement que les seuls adversaires soi-disant visés, c’est-à-dire frappant des centaines et des milliers d’individus qui ne demandaient pas à prendre part à ces guerres, en tout cas qui ne souhaitaient pas en crever. Cette tuerie et cette mutilation permanentes s’étendent jusque dans les conséquences sociales dues au capitalisme : par son travail, son industrie, ses nuisances, les maladies qu’il provoque en pagaille. Jour, après jour, après jour.
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De la Politique à la Vie – Wolfi Landstreicher

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Dans ce texte sous forme de proposition générale pour une rupture avec la gauche adressée à tous les anarchistes qui ne souhaitent plus attendre de miraculeux lendemains qui chantent, l’auteur trace des pistes claires pour une lutte anti-politique avec pour volonté d’avoir une incidence sur la pensée comme sur les actes.
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[Brochure] Architecture et anarchie, un couple mal assorti

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Introduction

À l’heure où certains réaffirment, comme les maoïstes en leur temps, vouloir « reprendre la ville », se la « réapproprier » ou l’« auto-gérer », il paraît nécessaire de reproduire des textes comme celui-ci. Nous rappelant, à travers la question de l’architecture, qu’il n’y a rien à se réapproprier dans ce monde, et renvoyant à leur véritable origine – le citoyennisme – toutes les illusions participatives des démocrates en tout genre. Après tout, que viens faire le re de « approprions-nous la ville », « reprenons la ville » ou « reclaim the street ». À quel moment les villes nous ont-elles appartenu ? Lorsque l’humanité fut chassée de ses terres pour habiter les villes construites comme des camps pour fixer et concentrer la main d’œuvre sous bonne garde ? Nous les avons construites, oui, en des temps immémoriaux ou récemment, mais nous ne les avons pas dessinées, nous ne les avons pas pensées, et elles n’ont pas été construites pour nous servir, mais pour servir les puissants et leur maintien de l’ordre, donc pour nous asservir.
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